La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas… Fernando Pessoa

C’est vrai que nous voudrions élargir nos horizons, enrichir notre vie avec plus d’espaces à sillonner, plus de rencontres, plus d’aventures, particulièrement en ce moment de crise sanitaire. Les livres peuvent nous offrir tout cela en nous emportant dans un beau voyage immobile.

 

Et la littérature permet aussi les rencontres comme ce mardi 16 février après-midi où des membres du club lors d’une téléconférence ont pu présenter aux autres leurs lectures du mois et participer ainsi par téléphone à des échanges littéraires très intéressants. Voici notre sélection du mois de février :

Nous sommes revenus sur des livres qui circulent entre nous et nous en avons discuté : la lecture du Prix Goncourt 2020 L’ANOMALIE a suscité des interrogations et la réflexion dans notre groupe, LE CRÉPUSCULE ET L’AUBE nous a plongés dans l’Histoire tumultueuse de Ken Follett aux portes de l’an 1000, le prix Renaudot 2020 HISTOIRE DU FILS nous a enchantés par l’écriture magnifique de M. Hélène Lafon et avec LA COMMODE AUX TIROIRS DECOULEURS d’Olivia Ruiz, nous avons évoqué l’émigration espagnole de la fin des années 30 : la Retirada.

D’autres livres ont été proposés :

REINES DE SANG de Philippa Grégory (2019) a été présenté par Régine. Cette saga historique est romancée mais se base sur des faits réels : après la mort de Henry VIII et de son fils Edouard VI, la succession chez les Tudor va devenir problématique: qui prendra le pouvoir, les filles de Henri VIII Marie et Elisabeth Tudor ou leurs cousines légitimes les trois soeurs Grey, Jane, Catherine et Mary ?

IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ÉTOILES de Virginie Grimaldi (livre de poche 2019) : M. Christine a aimé lire ce roman choral à trois voix, celles d’Anna, 37 ans et de ses filles Chloé 17 ans et Lily 12 ans, une vie de travail et de problèmes financiers, un licenciement et une folle aventure en camping-car en Scandinavie pour ressouder toute cette petite famille en rallumant les étoiles…

LE PÈRE GORIOT de Honoré de Balzac (1835) : Pourquoi ne pas relire un classique comme Pascal l’a fait ? Au début du XIXème siècle, dans la pension Vauquer, se côtoie un groupe de personnages plus ou moins sympathiques : parmi eux, Eugène de Rastignac qui rêve de grandes destinées, Vautrin un criminel et le Père Goriot, un ancien vermicellier, père de deux filles qu’il adore. Ces deux filles prénommées Anastasie et Delphine sont mariées à des personnes de la haute société. Sa vie durant, le Père Goriot s’efforce de satisfaire les besoins, surtout financiers, de ses deux enfants. Malheureusement Anastasie et Delphine, peu sérieuses, se couvrent chaque jour un peu plus de dettes. Goriot, homme simple et désintéressé donnera tout pour le bonheur de ses filles et sera victime de leur ingratitude…

LES GRATITUDES (2019), Françoise a lu ce beau roman plein d’humanité de Delphine de Vigan : Michka, une vieille dame est en train de perdre la parole. Autour d’elle, se retrouvent deux personnes : Marie, une jeune femme dont elle est très proche et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre. Et puis vient la gratitude, la gratitude de chacun d’entre eux envers ceux qui aident ou ont aidé à vivre et survivre…

SAUF QUE C’ÉTAIENT DES ENFANTS de Gabrielle Tuloup (2020). Un matin, la police entre dans un collège de Zone d’Education Prioritaire. Huit élèves, huit garçons sont suspectés de viol en réunion sur une fille de la cité voisine : Fatima. Leur interpellation va faire exploser le quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants : parents, principal du collège, surveillants, Emma la professeure de Français. En quoi, sont-ils eux aussi responsables ? À travers cette sombre histoire qu’a lue Henriette avec intérêt, l’auteure fait une analyse fine du vivre ensemble.

QUELQU’UN DE BIEN (2020) : M. Christine et Angèle ont apprécié ce roman de Françoise Bourdin. Caroline est généraliste dans un village du Lubéron, sa sœur Diane est sa secrétaire médicale. Caroline débordée dans son travail est à la recherche d’un associé. Et puis, il y a les frères Lacombe, Paul qui cultive du vin bio et Louis qui travaille dans l’informatique. Les uns et les autres assument leurs choix personnels et pourtant l’adversité les guette… L’écrivaine décrit dans ce roman, la difficulté dans l’exercice de la médecine à la campagne ainsi que les problèmes du viticulteur au travail. Mais il faut faire face et seprouver qu’on est quelqu’un de bien…

La littérature nous anime toujours et nous devons nous adapter à la crise sanitaire. Ainsi le club lecture tiendra sa prochaine réunion en téléconférence le mardi 30 mars à 14 h. Et nous espérons pouvoir fêter à l’UTEL le Désir et le Printemps des Poètes le 11 mars à 14 h 30 en visioconférence. Belles lectures à tous, portez-vous bien ! Véronique