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1. Biographie de Jean-Christophe Rufin

Difficile de résumer la vie de Jean-Christophe Rufin, tant cet hyperactif s’est passionné pour de multiples activités avec un appétit aussi intense que vite rassasié. C’est de plusieurs vies dont il faudrait parler pour ce découvreur perpétuel : médecin, humanitaire, conseiller politique, ambassadeuret bien entendu, écrivain. Ses différentes vies transparaissent dans son œuvre littéraire.

Jean-Christophe Rufin est né à Bourges le 28 juin 1952. Son père est vétérinaire, et sa mère publicitaire. Suite à leur séparation, sa mère part travailler à Paris, et il estélevé à Bourges par ses grands-parents.

Son grand-père, fut déporté pour faits de résistance. Médecin, lui-même, il est possible qu’il influence le choix professionnel du jeune Jean-Christophe, mais selon l’écrivain, c’est la première transplantation cardiaque réalisée en 1967 par le professeur Barnard qui décide de sa vocation. (cf France culture du 8.12.2014)

A Paris, après des études aux lycées Janson-de-Sailly et Claude-Bernard,il entre à la faculté de médecine de La Pitié-Salpêtrière.

En 1975, il est reçu au concours d'internat à Paris et officie en neurologie à La Pitié-Salpêtrière.

Il poursuit une carrière de médecin hospitalier aux hôpitaux de Paris jusqu’en 1996, en alternance avec des missions humanitaires.

Après avoir effectué son service militaire en 1976 comme coopérant en Tunisie, il effectue sa première mission humanitaire en Érythrée, alors ravagée par la guerre. Il y pénètre incognito avec les forces rebelles érythréennes au sein de mouvements humanitaires. Il est l’un des pionniers du mouvement humanitaire avec Bernard Kouchner, et Claude Malhuret de Médecins sans frontières dont il devient le vice-président de 1991 à 1993 et participe à plusieurs missions, principalement en Afrique de l’Est ou en Amérique latine.

En 1985 il devient le directeur médical d'Action Contre la Faim en Éthiopie qu’il qualifie lui-même comme son premier véritable engagement humanitaire. C’est d’ailleurs dans ce pays qu’il rencontre sa seconde épouse Azeb.

De 1994 à 1996, il est administrateur de la Croix-Rouge française.

En 1999, il est en poste au Kosovo comme administrateur de l’association Première Urgence, et il fait libérer onze otages français de cette association détenus par les Serbes de Bosnie, « en sympathisant avec les geôliers et en s'obligeant à boire avec eux ».

De 2002 à 2006, il est Président de l’ONG Action Contre la Faim, dont il reste président d’honneur.

De cette expérience, il produit quelques essais et romans sur l’aventure humanitaire.

En 2020, il est nommé Président de la Fondation d’Entreprise Sanofi Espoir, dont le but est de réduire les inégalités en santé pour les populations les plus vulnérables.  

Pour acquérir les « repères » comme il dit lui-même, il suit les cours del'Institut d’Etudes Politiques de Paris dont il sort diplômé en 1980.

De 1986 à 1988, il est conseiller du secrétaire d'État aux Droits de l'homme, Claude Malhuret.

En 1989-1990, il est attaché culturel et de coopération auprès de l'ambassade de France au Brésil.

En 1993, il entre au cabinet de François Léotard, ministre de la Défense, comme conseiller spécialisé dans la réflexion stratégique sur les relations Nord-Sud.

En 1995 il devient attaché culturel à Recife au Brésil.

De 2007 à 2010, il est ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie sur la proposition du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Il se fait apprécier à ce poste tout en gardant sa liberté d’expression. Il participe en 2008 avec les agents de la DGSE à la traque des fuyards d'Al-Qaïda après l'assassinat de touristes français en Mauritanie.

En 1997, il sort son premier roman L’Abyssin qui connaît un grand succès, ce qui l’amène à privilégier l’activité d’écriture parmi toutes ses vies. Dès lors, il poursuit une carrière d’écrivain très active où il mêle souvenirs personnels et faits historiques.

Déjà reconnu par de nombreux prix littéraires, dont le Goncourt en 2001 pour Rouge Brésil, il est élu à l’Académie française en 2008 où il occupe le fauteuil d’Henri Troyat.

Il reconnaît lui-même une vie privée « pittoresque » (cf Europe 1 du 10.5.2019)

Il épouse d’abord, en 1977 Irène Commeau, d’origine Russe, dont il aura un fils Maurice.

Puis, il rencontre en Érythrée Azeb Gebreyes, une Éthiopienne d'une grande famille qu’il épouse à trois reprises, avec deux divorces à la clé.

Il aura deux filles, Gabrielle et Valentine.Azeb Rufinest maintenant son agent littéraire, ainsi que celui de Sylvain Tesson, grand ami de la famille. Il est aussi officier de la Légion d’honneur.

Passionné d’alpinisme, Jean-Christophe Rufin réside principalement à Saint-Nicolas-de-Véroce dans le massif du Mont-Blanc, dans une ancienne grange reconstruite. C’est là qu’il écrit généralement ses romans qui s'apparentent à des romans historiques, des récits de voyage, des romans d'anticipation, ou au genre policier.

« J'ai été déformé dans le sens du visuel. Comme le disait Kundera, il y a deux sortes d'écrivains : l'écrivain musicien et l'écrivain peintre. Moi je suis peintre. Quand on écrit, soit on écoute, soit on voit. On ne peut pas faire les deux en même temps.» (cf Le Figaro du 10.8.2007)

Si on devait résumer Jean-Christophe Rufin en une phrase, ce serait :

un globe-trotteur de la vie, intéressé par beaucoup de choses, qui se lance dans tout et partout pour voir et comprendre le monde.

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