Mercredi 25 Septembre Englefontaine

Certes, Englefontaine est loin, le temps gris n'était pas encourageant, mais une promenade dans cette belle forêt de Mormal avec peut-être la chance d'entendre le brame du cerf, c'est attractif.

Pour résumer cette réflexion prise au vol à l' arrivée "les absents ne savent pas ce qu'ils ont manqué"

ENGLEFONTAINE

Superficie : 462 ha. Alt : 135m 1312 habitants en 2015. « Les Englefontainois »

Englefontaine est situé à l’angle ouest de la forêt de Mormal, à l’angle aussi de deux routes : la chaussée romaine de Bavay à Vermand et la route de Landrecies au Quesnoy. Ravagé en 1793, le village le fut encore en 1914 et 1918.

L’égliseappartenait à l’abbaye de Maroilles ; la seigneurie au comte de Hainaut. Elle est dédiée à Saint Georges. Le culte de ce saint est un culte d’importation dans le pays. L’église d’Englefontaine est la seule de la région où ce saint soit invoqué. La légende de la fontaine est la seule explication qui soit donnée de ce culte. L’église est de construction récente mais on y admire :

1-Les lambris du chœur (24 panneaux de bois sculpté de l’époque Louis XV. M.H) 2-Le trésor, qui contient un calice de cuivre doré du XVème siècle et un reliquaire d’argent doré de 1768.

La fontaine saint Georges. On y accède par un petit sentier qui prend en face de l’esplanade de l’église. La fontaine, qui se trouve en bordure du ruisseau saint Georges, est formée de trois bassins rectangulaires, sous un appentis, où sourd une eau limpide. Un bas-relief et une chapelle voisine évoquent le souvenir du saint. La légende veut que des Anglais, traversant autrefois la région et tourmentés par la soif, prièrent leur patron saint Georges. Celui-ci aurait apparu ; son cheval aurait frappé le sol de son sabot et la source aurait jailli à l’instant même.

Les poteries d’Englefontaine. C’est au XVIIIème siècle que cet art fort ancien connu son apogée. Les plats de cette époque portent souvent le nom de village. Ce sont en général des plats de grande dimension, aux teintes bleues et jaunes, dont les dessins rappellent parfois le souvenir de saint Georges. Le musée des Arts de traditions populaires du Palais de Chaillot en expose des spécimens.

Autres curiosités.Groupe scolaire J. Copin (rue de l’église) Construit par les sœurs de la Sainte Union, et à leurs frais, ce vaste établissement, destiné à l’instruction des jeunes filles, comporte des salles de classe, un pensionnat et un couvent.

La séparation de l’église et de l’état met fin à son activité, les sœurs sont expulsées et les bâtiments mis en vente en 1907. Les locaux sont depuis employés pour l’école communale laïque.

Magasin pour chaux vive(Chaussée Brunehaut). La pièce de stockage n’a d’autre ouverture importante que la porte sur la rue. Un trou, rond, creusé dans une pierre assure la ventilation.

Fronton de l’ancienne école des filles : 1888 (Chaussée Brunehaut). Le fronton présente le curieux assemblage de trois ½ cercles. Le motif central est une tête de Cérès déesse des moissons et fille de Saturne et Cybèle.

Enseigne de laiterie : du XIXème siècle. (Rue de la République) L’enseigne, en céramique, et ordonnée comme un tableau serti dans un encadrement de brique en saillie. Chaque lettre blanche sur fond bleu correspond à un carreau. Ce procédé est repris ailleurs pour les brasseries et les écoles.

(Cérès : fille de Saturne. Cybèle : Déesse des moissons)