Mercredi 6 juin 2018 - Thulin

A l'invitation des marcheurs du Hainaut Séniors Mons, nous nous sommes joints à leur marche au départ de Thulin. 

 

Accueil lors du pot de l'amitié

Bonjour, chers amis de l'UTL de Mons et de l'UTEL de Maubeuge

Merci, de nous avoir invité dans ce beau cadre de Thulin et environ. Il s'y est passé beaucoup de choses forts intéressantes depuis 2000 ans et il y a une histoire commune pour le développement industriel du XIX° et XX° siècle.

Aujourd'hui, voici un mot sur notre engagement européen.

l'Université du Temps Libre participe au 60° anniversaire du jumelage Rattingen-Maubeuge dont la cérémonie commémorative a lieu le 21 septembre 2018. Le 18 septembre 1958, Les maires deux maires avaient signés le serment de jumelage. Le but, à cette époque là, c'était la réconciliation entre les Allemands et les Français. Cette démarche a eu un grand succès au point qu'aujourd'hui il y a une forte entente entre ces deux pays.

Voici ce qui se passe en Septembre 2018. Mercredi 19 septembre, il y a une randonnée franco-allemande dans Maubeuge et environs. Jeudi 20 septembre au matin, nous organisons un débat franco-allemand sur le rôle de ce jumelage aujourd'hui ouvert à tous et surtout aux lycéens. Enfin, le jeudi après midi, M. Bernard Lisse qui a été le responsable de la Société Lisse fondé autour des années 1900 à Louvroil parlera de la vie quotidienne des ouvriers et dirigeants de son entreprise - une fabrique de machines-outils qui a employé jusqu'à 200 personnes - lors d'une conférence qu'il fera en allemand, langue qu'il maîtrise bien pour avoir été le VRP de sa société dans ce pays, et notamment à la célèbre Foire Industrielle Annuelle de Hanovre. Cela se fera en VOSTF ... en VOTF ( Version Original Traduite en Français) faudrait-il dire.

Nous invitons nos amis de l'UTL de Mons qui connaissent l'allemand à y assister.

Bon! Hier, c'était pour se réconcilier. Mais aujourd'hui, quel est le but du jumelage? Nous pensons que l'idée européenne est en danger. Si nous ne nous mobilisons pas, dans quelques années, ce sera un doux souvenirs pour les seniors de ce temps-là. Mais peut-être que vous avez un avis différent? C'est l'ocasion d'en parler autour de ce gouter offert par l'UTL de Mons et pour lequel nous vous remercions.

Bon goûter!

Georges Sobieski

Président de l'Université du Temps Libre de Maubeuge

 

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Le Borinage étant une zone de forte densité d'habitations, nos amis Belges nous avaient concocté des circuits qui slalomaient la plupart du temps entre des maisons, des petites ruelles et des sentiers. Ayant échappé à l'orage et à la pluie, nous nous sommes retrouvés autour d'une bonne bière et de tartes appétissantes;  et les langues se sont déliées à cette occasion.  Grand merci à nos amis.

THULIN

Thulin est une section de la commune belge de Hensies, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

                       

Étymologie

Déjà en 1139, on nommait cette localité Tulin. C’est un nom propre, Tullinus ou Tullus, fort usité chez les Romains ; le nom primitif devait être Tullini (mansio ou terra) la demeure ou la terre de Tullinus. Son territoire fut habité sous le Haut et le Bas Empire. On a retrouvé, vers Montroeul-sur-Haine surtout, dans les marais, nombre de débris romains, notamment un trésor contenant 535 monnaies en argent, allant du règne des empereurs Septime-Sévère à Gallien.

Histoire

Au XIIe siècle

La seigneurie de Thulin relevait de Boussu, mais elle était possédée avec Dour, par une seule famille.

Vers 1152, Guillaume, son seigneur, était en Angleterre, mourant et, par testament fait devant des nobles de ce pays, il céda une partie de Dour à l’abbaye de Saint-Ghislain ; Hainin était une dépendance de ce village au point de vue religieux. Ses hameaux principaux sont Poningue, Ponenghes (1410) qui vient, peut-­être, du roman ponant, l’occident; Sairut ou Sairue, Saurut le lieu planté de saules; Sardon anciennement Sarton le petit essart; Dibihan, que l’on retrouve orthographié en 1410, Dimibehan, Duilbehan, Duibehan, plus tard Dibiham et Debiham le Saint Homme, qui rappelle un calvaire; Marais ; Canteraine, lieu où coassent les raines; Hauterue. La Haine et le ruisseau des Sequis (Sequich en 1410) arrosent le territoire.

1664 : Des textes signalent que l'enseignement était déjà dispensé à cette époque à Thulin.

Thulin en 1709

 

L'écluse du Débihan (témoin architectural fort rare du XVIe siècle).

Période autrichienne (1714 - 1794)

1779 : Il y avait deux maîtres d'école à Thulin pour une population de 95 enfants.

1792 : Thulin est sous le régime autrichien. Le 24 avril, une délégation d'officiers français, conduite par le lieutenant-colonel Foissac-Latour vient signifier la déclaration de guerre au général Beaulieu, commandant des troupes autrichiennes cantonnées dans la région de Mons. Le 29 avril, l'armée française tente une invasion vers Mons, mais elle est arrêtée à Quaregnon. Les Français battent en retraite. Le 20 octobre, le lieutenant-général des armées de la République française, Dumouriez, décide d'entreprendre personnellement l'invasion des provinces belges. Son armée est composée de 40.000 hommes et 100 canons.

Le 28 octobre, l'avant-garde de Dumouriez s'empare de Quiévrain. Il ne fait aucun doute pour les Autrichiens que le but des Français est de s'emparer de Mons en passant par Thulin. Le 2 novembre, le général autrichien Staray fait occuper Thulin. Le 3 novembre, les troupes françaises (avec la Légion belge en tête) et autrichiennes s'affrontent à Thulin.

L'attaque des belges est irrésistible, les Autrichiens abandonnent Thulin et se replient vers Boussu avant de contre-attaquer et ainsi d'obliger les alliés à se retirer vers Quiévrain. Le 4 novembre, la Légion belge renouvelle une offensive et s'empare alors de Thulin. Le 5 novembre, à Boussu, nos villageois furent réquisitionnés pour relever les blessés sur les champs de bataille, enterrer les cadavres des soldats et des chevaux. Durant ces deux combats, il y aura un peu plus de deux cents morts, des tombes seront alors creusées un peu partout.

En 1793 : Une armée autrichienne de 40 000 hommes entre en campagne le 1er mars pour reconquérir les Pays-Bas. Aidés par les troupes prussiennes, ils vont parvenir à leur fin. Le 27 mars, les Autrichiens entrent dans Mons et obligent les Français à se retirer dans leur pays. Des troupes autrichiennes cantonnent dans les villages. Thulin aurait eu le privilège d'accueillir l'Archiduc Charles, général en chef des armées impériales.

Période française (1794 - 1815)

En 1794 : La guerre n'est pas finie, le 27 juin, les Français remportent la bataille de Fleurus. Cette deuxième occupation va durer 20 ans. Durant cette période, Moneuse et ses complices « les chauffeurs » vont commettre plus de 20 assassinats, 15 attaques nocturnes d'habitations et pas moins de 160 vols. Le surnom de « chauffeurs » est venu du fait qu'ils s'introduisaient la nuit dans une ferme ou une maison de maître isolée, qu'ils brûlaient les pieds du maître de maison en les mettant dans les flammes d'un feu ouvert afin de lui faire avouer où il avait caché son or et ses objets de valeur.

1795 : Un décret du 1er novembre stipule que les provinces belges sont annexées à la France. Les lois françaises y sont donc applicables et notamment celle du 01/09/1796 qui supprime les congrégations religieuses et confisque leurs biens.

Domination hollandaise (1815 - 1830)

En 1816, le roi de Hollande, Guillaume d'Orange devient souverain de la région.

En 1820 : Le souverain de l'époque, Guillaume d'Orange, met l'enseignement en évidence. Une école primaire est érigée à Thulin et comprend des classes ainsi que deux habitations pour les instituteurs. Elle portera le nom « école du calvaire » et sera utilisée comme telle jusqu'en 1931.

En 1830 : les Belges en ont assez d'être opprimés. Un vent de liberté souffle sur tout le pays.

Bruxelles donne l'exemple. La grande révolution nationale éclate. Suite à ces émeutes sur la façon de régner du roi Guillaume, le « Conseil communal », en sa séance du 7 septembre, décide de supprimer la kermesse de septembre à Thulin. Le 8 septembre, un drapeau rouge, jaune et noir est arboré en haut du clocher de l'église de Thulin sous la responsabilité du Bourgmestre Philippe Bosquet. Le 10 novembre, l'indépendance de la Belgique est proclamée.

De 1830 à 1914

En 1840 : Un réseau de chemin de fer à usage exclusif du charbonnage est installé à Thulin.

Dès août 1842, le transport des voyageurs est assuré sur la ligne Mons - Quiévrain en passant par Thulin.

 

En 1856 : Construction d'une nouvelle église (celle actuelle) sur l'emplacement de l'ancienne. Arrivée d'un nouveau curé, l'Abbé Gailly.

1858 : La ligne de chemin de fer Dour - Thulin est mise en service mais elle sera désaffectée après 1873.

1859 : Construction d'un nouveau cimetière.

1860-1877 : L'abbé Gailly fait construire diverses chapelles (Saint-Homme, Poninghe, Perche, Radon.)

En 1881 : L'abbé Gailly fait installer des orgues dans l'église. C'est sous sa gouverne que sont bâties : l'école des sœurs de la rue Basse, l'école catholique des garçons et le patronage Saint-Martin de la Citadelle.

La Première Guerre mondiale (1914 - 1918)

La gare lors de la première guerre mondiale

Le 2 août 1914, l'Allemagne donne un ultimatum à la Belgique. Le 4 août, le tocsin sonne dans les villages belges pour annoncer la guerre. Le 8 août, le directeur (un ingénieur Allemand) de la papeterie Ducobu à Débiham est arrêté et transféré à Mons. Arrestation due au fait que tous les Allemands qui travaillent en Belgique sont considérés comme des espions potentiels. Le 22 août, les Britanniques entrent dans Thulin pour faire route vers Ville-Pommeroeul. Une unité britannique, dirigée par Arthur Osburn, prend position dans Thulin. Le 23 août, les premiers affrontements entre les Britanniques et les Allemands ont lieu vers 16h au pont de Thulin. Le 24 août vers 2h du matin, les Allemands sont à l'entrée de Thulin. Vers 4h, ils sont sur la Grand' Place. Vers 12 h, Thulin est rempli de soldats Allemands qui occupent toutes les rues et c'est pratiquement toutes les maisons qu'ils pillent. La bataille de Thulin est terminée. Dans l'après-midi, les Thulinois qui s'étaient enfuis vers Élouges regagnent le village et constatent l'ampleur des dégâts causés par les Allemands.

L'occupation allemande va commencer, elle durera 4 ans. Durant cette période, les Allemands gouvernent Thulin tant du point de vue administratif que judiciaire. Parmi les diverses mesures qui étaient imposées, il y avait :

  • Nettoyage obligatoire des trottoirs tous les jours avant 10 h et nettoyage à l'eau le samedi.
  • Instauration d'une carte d'identité.
  • Instauration d'une carte de contrôle.
  • Instauration d'une carte de travail.

Beaucoup de vols seront commis dans les champs pendant cette occupation. Les autorités allemandes ont été mises devant le fait accompli que ce ne sont pas que les habitants du village ni ceux des villages voisins qui s'adonnent à cet exercice mais que les soldats Allemands sont en grande partie les auteurs de ses actes.

Le 7 novembre 1918 : Les Allemands s'empressent de quitter Thulin, en faisant de nouveaux dégâts derrière eux : des rues et des ponts seront minés. Le 8 novembre, les soldats canadiens entrent dans Thulin. Le 11 novembre à 11 h, l'Armistice était venu, les cloches de l'église de Thulin annonçaient la fin de la guerre.

 

La maison du peuple.

De 1920 à 1940

1939 : Mobilisation générale au Pont de Thulin le 3 septembre.

La Seconde Guerre mondiale (1940 - 1945)

Le 10 mai 1940 dans les rues de Thulin, la nouvelle court de porte en porte, terrible et cinglante : « C'est la guerre ! »

Thulin

1940 : Durant la nuit du 22 au 23 mai, c'est la bataille de Thulin. Un des combattants a noté dans son carnet qu'il y avait eu de nombreuses pertes à la compagnie, il a été fait prisonnier le 23 mai à 10 h puis emmené au camp de Sagan en Silésie.

Il s'agit d'un engagement de la 5e Cie du II/158e RI qui, le 21 mai vers 13 heures et faute de munitions, tente de forcer à la baïonnette le dispositif allemand en direction de Condé-sur-Escaut. Bien peu y arriveront. A cette date, l'ensemble du 158e RI compte moins de 500 soldats valides et épuisés. La 43e DI n'est plus que l'ombre d'elle même et le commandement hésite même à la dissoudre.

En 1943 : Le 11 juin, les Allemands enlèvent la cloche de l'église.

Le 8 juin 1944 : Des alertes fréquentes obligent les villageois à se diriger sans cesse vers les abris. Le 21 juillet, des drapeaux tricolores sont arborés aux fenêtres, mais vers 11h les Allemands reviennent. Le 17 août, la Grand ‘Route est bombardée et mitraillée. Le 1er septembre, les villageois assistent à de nouveaux bombardements au niveau de la Grand’ Route. Le 3 septembre, les derniers Allemands quittent Thulin. Le 4 septembre, les Américains arrivent à Thulin.

En 1945 : le 8 mai, la libération est signée à Reims. Le 9 mai, l'effigie d'Hitler est brûlée près de l'église.

De 1946 à nos jours…

En 1946 : Le 28 avril, la course cycliste "Paris - Bruxelles" passe par Thulin. Le 18 août, le monument aux morts de la guerre 1940-1945 est inauguré.

Le 7 septembre 1947, une fancy-fair est organisée pour recueillir des fonds nécessaires pour la nouvelle cloche de l'église.

Le 4 septembre 1948 a lieu la cérémonie de baptême de la nouvelle cloche de l'église.

En 1950 : Le 10 juillet a lieu l'inauguration de la Place et du monument des Français. Le 11 août, le Prince Baudouin, duc de Brabant, prend le titre de Prince Royal.

1955 : Tout Thulin est raccordé à la distribution d'eau. L'intérieur de l'église est repeint.

En 1957, une conférence de Paul-Henri Spaak est donnée sur invitation de l'Administration Communale.

Le 31 mai 1959, la chapelle datant de 1868 de la rue Pastur est convertie en grotte.

En 1975 : les écoles communales sont évacuées en raison des affaissements dus aux pompages.

En 1979 : forage de quatre puits de 900 mètres de profondeur destinés à expérimenter la gazéification souterraine du charbon. 1988 : arrêt de l'expérimentation. Abandon du site. 2010 : la Fondation Roi Baudouin et son Fonds Hubert Schoonbroodt accordent le prix de 7500 EUR à la restauration de l'orgue de Thulin.

Personnages célèbres

Antoine-Joseph Moneuse (1768-1798), brigand de grand chemin français, pillard, coureur de jupon, ivrogne passant son temps dans les cabarets.

Angélique Honorez, la crieuse à morts (petit métier disparu qui consistait à annoncer l'horaire des offices funèbres dans un patois savoureux)

Eglise St Martin

Le prêtre retape la paroisse St-Martin (article Sud Presse de 2010)



C’est dans une Eglise Saint-Martin remise à neuf qu’a été célébrée la messe du 11 novembre. Et ce, grâce au prêtre, Olivier Leman qui n’a pas hésité à relever les manches de sa soutane pour repeindre les murs de sa paroisse...



Le 11 novembre n’est pas seulement la date de l’Armistice. C’est aussi le jour de la Saint-Martin, un légionnaire romain qui s’est converti au christianisme avant d’évangéliser la Gaule. Un saint auquel on prêta la faculté de changer les crottes de son âne en brioches pour les enfants. Mais aussi le patron de 230 églises wallonnes, dont celle de Thulin. Un majestueux édifice de 1856 dont l’intérieur vient d’être repeint. Cela valait bien une messe...Et quelle messe, Seigneur! Un sanctuaire bondé. Avec les enfants de l’école libre, les jeunes du Patro local, les paroissiens du coin et les autorités communales. Derrière l’autel, des prêtres et des enfants de chœur comme s’il en pleuvait.



Au terme de la cérémonie, le bourgmestre Eric Thiébaut prend la parole: “ Les travaux de rénovation intérieure ont été menés en moins de six mois. Un exploit! Et ce, toujours selon cette formule originale proposée par notre curé Olivier Leman, qui n’a pas peur des travaux. Nous avons acheté la peinture, nous avons engagé temporairement les garçons de son équipe et voilà un travail mené à bien qui aurait coûté beaucoup plus cher si nous étions passés par une entreprise privée ”. Pour rappel, les sanctuaires d’Hensies et d’Hainin ont déjà subi un lifting selon le même procédé. Avec, chaque fois, un résultat qui vous donnerait envie de retourner au confessionnal. Prochain chantier: l’orgue Merklin du même Saint-Martin. “ Il est classé. La procédure est plus longue. Mais une subvention de 98.000 euros a déjà été accordée à la fabrique d’Église,”a indiqué le bourgmestre.

L’orgue Mercklin-Schütze

11 août 1870, le conseil communal de Thulin signe une convention portant sur la construction d’un nouvel orgue pour l’église Saint-Martin, pour une somme de 16.000 francs de l’époque. Les édiles ont vu grand, puisqu’ils s’adressent à la manufacture d’orgues la plus importante de son époque : la Société Anonyme pour la fabrication de grandes orgues et harmoniums, établissements MERKLIN-SCHÜTZE.

À ce moment, la société emploie plusieurs centaines d’ouvriers dans des ateliers établis tant à Bruxelles qu’à Paris. L’excellence des matériaux utilisés et la bonne conservation de l’instrument lui valent d’être classé comme monument historique le 14 mai 1990. Philosophie de la restauration En 2008, la fabrique d’église décide de confier la restauration de l’orgue à Michel JURINE, qui a établi son atelier près de Lyon. Au fil des nombreuses restaurations qu’il a signées, cet artisan s’est spécialisé dans la facture de MERKLIN qu’il connaît également par la thèse de doctorat qu’il lui a consacrée naguère…

La ligne de conduite observée tout au long du chantier est de restaurer, autant que faire se peut, l’orgue dans son état d’origine. Toutefois le démontage de l’instrument a révélé plusieurs points faibles tant dans son alimentation que dans la mécanique de sa transmission. La question qui s’est donc posée – et elle est classique dans toute restauration scrupuleuse – est de déterminer s’il était licite d’ « améliorer » l’instrument.

Or, tant par ses recherches théoriques que par son travail de facteur restaurateur, Michel JURINE connaît l’évolution des techniques de construction utilisées par MERKLIN, ce qui nous a amenés à choisir des améliorations qui ont été adoptées par le facteur lui-même dans ses instruments ultérieurs. Cette approche nous a permis d’aboutir à un instrument qui – nous en sommes persuadés – n’a jamais aussi bien fonctionné qu’aujourd’hui, et ceci dans le strict respect de l’esprit de son constructeur.

Il y a peu ….

La Fondation Roi Baudouin intervient partiellement dans la restauration de l’orgue 'MERKLIN' (1871) reconnu de grande valeur et non modifié depuis son origine.

L’orgue de Saint-Martin, qui a été construit par le célèbre facteur d’orgues Joseph MERKLIN, a été classé en 1990 et restauré en 2013.

Histoire de la faïencerie de Thuin

La peinture

La production de Thulin est divisée en trois périodes :


* La période de ‘Victor Ducobu’ et ses deux enfants

 Arthur et Victoria (1887-1920).

* La période de la ‘Société Anonyme Etablissements Ducobu

 (1920-1922). Dirigée par Victoria et ses associés.

* La période de la ‘Société Anonyme des Faïenceries de Thulin’

 (1923-1971) conduite par monsieur Léon Cyriaque.

La période de ‘Victor Ducobu’ et ses deux enfants Arthur et Victoria (1887-1920).

Dans les bâtiments de l’ancienne sucrerie Lemaur, située juste en face de l’église paroissiale Saint-Martin à Thulin, Victor Ducobu (industriel et banquier) a commencé une faïencerie en 1887. 
La faïencerie possède trois fours ‘bouteille’ et deux moufles.
Il existe de nombreuses sources qui indiquent l’année ‘1863’ comme début de la production. Mais cela est totalement faux. En ‘1836’ Alexandre Lemaur de Mons et son frère François-Philippe Lemaur de Thulin commençaient une fabrique de sucre de betteraves. la première usine industrielle sur le sol thulinois. Il s’agit d’une sucrerie activée par une machine à vapeur. Peut-être les deux derniers chiffres de l’année 1836 ont changé de place. Mais cette erreur est apparemment difficile de rectifier dans la littérature de la céramique.

Victor Ducobu était déjà propriétaire depuis 1860 d’une papeterie à Thulin (Vanne de Débihan) et d’une sucrerie à Boussu en 1875 nommée : ‘La sucrerie du Nord’.

Il n’était pas seulement un homme d’affaires, il réagit aussi en homme de cœur. Se voulant proche de son personnel, il s’emploie à leur communiquer la joie de vivre. Il organise des fêtes folkloriques, fait construire des maisons qu’il affecte au logement de certains de ses ouvriers.

Victor Ducobu

Victor Ducobu fut aussi bourgmestre de Thulin de 1892 jusqu’à sa mort en 1897.

Sa femme Jeanne Decaudin lui donnait deux enfants : Victoria Ducobu (1854-1921) et Arthur Ducobu (1857-1918). Après la mort de son mari et leur père, Jeanne-Catherine et ses enfants devinrent propriétaires des biens du défunt qui n’avait laissé aucune disposition testamentaire ni autre dernière volonté. Sa veuve renonça à tous ses droits d’usufruit ainsi qu’a tout autre avantage qu’elle pouvait avoir sur la succession de son époux décédé.

Voulant faciliter à ses enfants l’exploitation en commun de la faïencerie, Jeanne leur fit donation de sa moitié dans la succession. Comme-ça les enfants deviennent seuls propriétaires des biens et décident de laisser momentanément l’établissement dans l’indivision. La faïencerie fut alors gérée par Arthur Ducobu et son beau-frère Henri Legay (époux de Victoria). Le renouvellement de l’usine se continue. Des nouvelles machines ont été placées.

Après la mort de son mari Henri (1909) et de son frère Arthur (1918) … Victoria Ducobu resta seule propriétaire de la faïencerie et de la papeterie. Cela a été une trop grande responsabilité pour une femme seule ! C’est donc logique qu’elle voulait continuer avec des associés.

La période de la ‘Société Anonyme Etablissements Ducobu (1920-1922). 

Le 24 avril 1920 l’acte de constitution d’une société anonyme (siège sociale à Bruxelles) a été signé par sept personnes. Parmi eux Victoria Ducobu, des industriels, des mandataires, etc.
Cette entreprise n’a malheureusement pas duré longtemps !


Suite au décès de Victoria Ducobu (1921) la société a été liquidée en 1922.La période de la ‘Société Anonyme des Faïenceries de Thulin (1923-1971). 

Cette société avec siège sociale à Thulin a pour objet la fabrication de toutes espèces de faïences et terres à feu ainsi que toutes opérations industrielles et commerciales qui se rapportent directement ou indirectement à cette fabrication.

Hélas, après la seconde guerre mondiale l’entreprise s’essouffle : plus d’inspiration, perte de compétitivité et la concurrence des articles en verre et en plastique ont contribué à la mise en liquidation en 1971, 


La dissolution de la société est prononcée en 1973. 

CHÂTELET - La Maison de la poterie sort la faïence de Thulin de l'oubli. Une expo lui est consacrée jusqu'au 3 octobre, les mercredis, samedis et dimanches.

La faïencerie de Thulin, dans la région montoise, fait un peu figure d'oubliée parmi les faïenceries hennuyères. Sans doute la disparition des archives relatives à son activité et, par conséquent, l'absence de publications, expliquent-elles cette regrettable discrétion. Mais grâce à une exposition qui se tient en son sein jusqu'au 3 octobre, la Maison de la poterie de Bouffioulx contribue à réparer cet oubli

Quelque 180 pièces balaient l'ensemble de l'activité de la faïencerie, de 1887 à 1971. Elles ont été prêtées par trois passionnés, Willy et Sonia Van Ransbeek-Vanderschelde, ainsi que Philippe Liévin, qui ont aussi apporté leur expertise pour concevoir l'exposition et son remarquable catalogue qui devrait constituer un premier ouvrage de référence pour les amateurs.

Expo à Chatelet


Les formes et les anses sont très travaillées. Ces réalisations témoignent du savoir-faire et de l'habileté du céramiste. La faïencerie se spécialise ensuite dans les coloris dégradés dus aux coulées d'émaux. Les modèles deviennent plus classiques, les objets pl« C'est surtout la manière de glacer les pièces qui est la marque de fabrique de la faïencerie, explique Willy Van Ransbeek, collectionneur depuis vingt ans. On faisait couler des émaux de couleurs différentes de haut en bas, ce qui donnait des résultats surprenants. Les formes étaient souvent plus audacieuses, moins conformistes que celles des autres faïenceries. Et puis, Thulin, c'était la faïence de Monsieur tout le monde. Ce n'était pas le cas de Boch, par exemple. Thulin, c'était plus pour le peuple. » La faïencerie a connu trois périodes d'activité. La période de Victor Ducobu et de ses enfants, qui s'est achevée en 1920, se caractérise par des majoliques finement ouvragées, formées de motifs us diversifiés.

Hélas, l'entreprise s'essouffle au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En cause, le manque d'inspiration, la perte de compétitivité et, surtout, la concurrence du verre et du plastique. La société, qui a employé jusqu'à 150 personnes dans les années 60, est mise en liquidation en 1971.

S'il ne reste rien des anciens bâtiments, la production de la faïencerie de Thulin a traversé les âges. Selon Willy Ransbeek, il existe entre 2 200 et 2 300 modèles différents qu'il tente de rassembler, patiemment, avec son épouse. Par pour eux seuls : ils partagent leurs informations par le biais d'un petit journal intitulé Les Amis de la faïencerie de Thulin, consultable, notamment, sur le site web de la commune d'Hensies. « Ceux et celles qui sont intéressées de partager leurs informations sur la faïencerie de Thulin peuvent se manifester », insiste Willy Van Ransbeek.B.W.

L’écluse de Débihan

HENSIES. - Par arrêté ministériel du 23 août 2010, l'ancienne écluse de Débihan surplombant l'ancienne Haine à Thulin, commune de Hensies à hauteur des parcelles cadastrées ou l'ayant été Bernissart, 3edivision/Pommeroeul, Section C, nos131 C et 130 C et Hensies, 3edivision/Thulin, Section A, 74S2, est désaffectée et placée en dehors du domaine public de la Région wallonne.HENSIES. - Par arrêté ministériel du 23 août 2010, la Région wallonne, Service public de Wallonie, Direction générale opérationnelle Mobilité et Voies hydrauliques, transfère à l'Institut du Patrimoine wallon la propriété du bien décrit ci-après :
l'écluse barragée, dite erronément ancienne "maison éclusière" de Débihan sur la Haine à Thulin, commune de Hensies et les parcelles cadastrées ou l'ayant été Bernissart, 3edivision/Pommeroeul, Section C, nos131 C (25a35ca), 130 C (44a90ca) et 133 B (5a14ca).

                   
   
                       
                                 
       
                                           
                                                     
           


           
            Publié le : 2010-09-13

                       

                        

           
                   
       
               
           
   
       
        

Les bâtiments encore visibles aujourd’hui datent du deuxième tiers du XVIIème. L’écluse a probablement été construite au milieu du XVIème comme le furent beaucoup d’autres en aval de St-Ghislain. Elle a fait l’objet d’un classement en 1974 à l’initiative de G.A. Lelièvre, ancien président du Cercle d’histoire de St-Ghislain. C’est le dernies témoignage encore debout d’une activité multimillénaire dans notre région.

Elle appartient actuellement à la Région wallonne, gérée par ce dernier en vertu du décret du 5 septembre 2002. Victime de l’indifférence des autorités, elle est promise à la disparition pure et simple. Et cependant, un projet de restauration existe. Il suffirait d’un peu de bonne volonté ….

Maison éclusière de Débihan - Hensies

L’écluse est construite en 1682 à l’emplacement d’une retenue d’eau établie au 16e siècle par les Comtes de Hainaut et détruite durant la Guerre de Hollande.L’édifice, de style classique, faisait partie au 18e siècle des sept écluses destinées à régulariser le cours de la Haine entre son confluent avec la Trouille à Cuesmes et son embouchure dans l’Escaut à Condé, pour le transport du charbon.

À l’ouverture du canal Mons-Condé en 1818, contrairement à tous les autres ouvrages hydrauliques sur la Haine qui sont supprimés, l’écluse de Débihan est maintenue en place pour permettre le passage des bateaux vers le canal de Caraman.Privé de toiture, le bâtiment est dans un mauvais état. Il comportait autrefois deux pièces superposées, dont une salle ornée d’une cheminée gothique et l’autre contenant la machinerie.

Le canal de Condé

Le canal Mons-Condé a été construit à partir de 1800 par l'ingénieur Augustin Honnorez et mis en service en 1818 pour faciliter le transport du charbon des mines du Borinage vers l’Escaut et vers la France (la territoire belge faisait partie de l'Empire à l'époque napoléonienne).

Avant sa construction, on utilisait des parties canalisées de la Haine mais à cause du faible débit de cette rivière, on ne pouvait pas répondre au besoin en transport de l’énorme production de charbon des mines de la région.

Après la bataille de Waterloo, le canal devint situé dans deux pays différents et l’accès à l’Escaut n’était plus garanti. Guillaume Ier des Pays-Bas demanda de construire rapidement un canal vers Tournai en passant par Antoing, d'où le canal Pommerœul-Antoing).

Le canal qui était long de 25 km et comptait 7 écluses, a depuis été remplacé par le Canal Nimy-Blaton-Péronnes qui permet le passage de bateaux à plus forts tonnages. Des traces de la partie comblée entre Mons et Pommerœul sont toujours visibles le long de l’autoroute E19 qui fut construite à son emplacement. Un internat bilingue pour les enfants des bateliers à Saint-Ghislain existait à proximité de l’autoroute (qui a remplacé le canal).

À ce jour, il existe encore une bifurcation sur le canal Nimy-Blaton-Péronnes au niveau de Pommerœul en direction de Condé-sur-l'Escaut mais le canal, mis à grand gabarit en 1980 côté français, a été fermé pour cause d'envasement en 1992. Des études sont menées pour sa réouverture dans le cadre du projet Liaison Seine-Escaut (NDLR : cela semble tombé … à l’eau)

Les travaux de creusement du canal ont débuté en 1807. En 2007, le Cercle d'histoire de Saint-Ghislain a organisé une exposition et publié une synthèse sur l'histoire du canal : De Mons à Condé. Un canal et des hommes (1807-1968). Catalogue de l’exposition organisée par le Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, en partenariat avec la Ville de Saint-Ghislain, à l’occasion du bicentenaire du début des travaux de construction du canal de Mons à Condé. Publié sous la direction de Laurent Honnoré et Yannick Coutiez, Saint-Ghislain, 2007 (Publication extraordinaire du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, n° 10).

Ancienne papeterie à Débihan

 

L’ancienne papeterie

Le 2 août 1914, l'Allemagne donne un ultimatum à la Belgique. Le 4 août, le tocsin sonne dans les villages belges pour annoncer la guerre. Le 8 août, le directeur (un ingénieur Allemand) de la papeterie Ducobu à Débiham est arrêté et transféré à Mons. Arrestation due au fait que tous les Allemands qui travaillent en Belgique sont considérés comme des espions potentiels.

Ouvriers de la papeterie

Cartonnerie Lammerant (actuellement à Leuze en Hainaut)

Le 1er janvier 1964, Monsieur Roger Lammerant et son épouse, fondent la S.A Cartonnage Lammerant N.V à Thulin dans la région Montoise.

De 1964 à 1970

Dans les débuts de l'entreprise familiale, l’activité principale était la transformation du carton compact en boîtes pliantes pour des entreprises de verrerie, de faïencerie, de chaussures, mais aussi pour des abattoirs de volailles ainsi que pour des producteurs de salsifis.

De 1970 à 1977

Vu la tendance du marché, le carton compact est abandonné pour laisser place à la production et la transformation du carton ondulé.
Pendant les années 1969 et 1970, les installations de Thulin sont transférées vers le Zoning du Vieux-Pont à Leuze-en-Hainaut. Fin 1973, les premiers mètres de carton ondulé pour l’industrie du carrelage sortent des installations. Le 3 mars 1977 marque un autre tournant dans l’avenir de la société; le fondateur Monsieur Roger Lammerant décède.
Son épouse Elvire et ses deux fils, Etienne et Roland, décident de continuer l’activité de l’entreprise.

De 1977 à 1989

Grâce au redémarrage de l'industrie de transformation de la pomme de terre, située dans le même zoning, le développement de la boîte américaine prend de plus en plus d’extension. Ceci permet ainsi à la Société Cartonnage Lammerant d’accroître son activité dans le secteur du carton ondulé.
Durant cette période, la production de l’ondulé se faisait à l’aide d’un onduleuse « THIRY » sur une laize de 1.600 mm ayant une vitesse maximale de 60 mètres par minute.

De 1989 à 1997

Fin 89, l’évolution de la clientèle fait appel à une augmentation de capacité. Une onduleuse d’une laize de 2.230 mm est acquise et installée la même année.
En 1995, la société obtient la certification ISO 9001.
L’entreprise étant en constante évolution, une extension du site de production et de stockage s’avère nécessaire. En 1997, tout le département de la transformation déménage dans de nouveaux locaux sur le nouveau site au « Zoning de L’Europe ». La superficie des bâtiments comptait à ce moment-là 6.000 m² et a augmenté d’environ 2.000 m² chaque année, pour atteindre actuellement 33.000 m².

De 1997 à aujourd'hui

En novembre 2003, la société démarre sa toute nouvelle onduleuse BHS offrant une largeur de travail de 2.800 mm. Cette installation s’avère être une première en Belgique.
Le dernier investissement date de fin 2004. L’installation et le démarrage d’une ligne de transformation se composent d’une alimentation automatique, d’une station de découpe rotative avec impression en 6 couleurs. Cette installation était, pour le constructeur, une première mondiale.

Cartonnerie de Thulin SA

 
   
  Chains plastic
  Hameau De Debiham 20 7350 Hensies
  BELGIUM
  Tel: +32 65 69 10 73 - Fax: +32 65   63 09 86

Actuelle cartonnerie à Débihan (hameau). Pas de documents en français.


La Haine navigable

Il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, la mer pénétrait largement nos terres. Elle formait un golfe dont les bords se limitaient à ce qui est devenu notre vallée.Des bouleversements terrestres eurent lieu et ce golfe se combla progressivement, mais de manière incomplète. C'est dans le creux laissé par ces convulsions de l'écorce terrestre que naquit la HAINE.Autrefois, elle déployait ses méandres au sein de vastes prés marécageux régulièrement inondés. Aujourd'hui, si son lit est rectifié, son bassin regorge encore de sites naturels remarquables qui ont échappé à l'assèchement et au remblaiement.La Haine qui donna son nom au Hainaut est connue depuis le 7ème siècle sous le nom de "Agna" (au 18ème siècle : rivière de Haÿgne).Elle prend sa source à 180m d'altitude à l'Ouest du plateau d'Anderlues entre Binche et Charleroi, elle coule d'est en ouest sur 60 km jusqu'à l'Escaut.
Entre Anderlues (180m) et Nimy (40m) son cours est rapide puis elle serpente librement dans la vallée large de 2 à 8 km.
Entre Mons et Condé, c'est-à-dire sur 25 km, sa pente moyenne n'est que de 60cm au km. Elle passe d'une altitude de 30m à 17m. Cette faible dénivellation était propice aux débordements répétés ainsi qu'à la formation de marécages.La navigation.

Dès le 13ème et 14ème siècle, ce cours d'eau est déjà utilisé pour l'acheminement de la houille par petites embarcations à fonds plats dénommés "Querques".Querques : Bateaux à fonds plats tirés par des chevaux ou des hommes. Elles étaient chargées des bois de défrichements de la vallée et de charbon extrait des puits du Borinage. L'exploitation du charbon s'intensifie, la rivière est difficilement navigable. En 1775, entre Mons et l'Escaut, elle est partagée en six biefs avec sept écluses barragées situées à Jemappes, Quaregnon, St-Ghislain, Boussu, Débihan, Thulin et Hensies. Ces vannes servaient à contenir un maximum d'eau puis à libérer celle-ci de manière à créer un courant qui entraînait des rames de Querques.
Au début du 19ème siècle. Les exploitations charbonnières se développant, la voie navigable devient insuffisante. L'Etat est amené à faire la reprise du cours inférieur de la Haine depuis Mons jusqu'à Condé.
Cette reprise était nécessaire pour l'alimentation en eau du canal que l'on creusa sur le même parcours.
Ce canal fut construit de 1807 à 1818.
Il sera désaffecté en 1968 et mis à sec en octobre 1969 pour le tracé de l'autoroute à partir de 1972.L'écluse « barragée » de Débihan (voir plus haut) : édifiée à Thulin au 16ème siècle (bâtiments au deuxième tiers du 17ème selon Honoré et Coutiez), détruite durant la guerre de Hollande, elle est rétablie vers 1682. C'est vraisemblablement ce dernier bâtiment qui existe aujourd'hui. Divers arrêtés autorisent au 19ème siècle, l'établissement d'industries utilisatrices de la force motrice produite par la retenue d'eau. (Filature, scieries de pièces de marbre, papeterie, cartonnerie) L'écluse actuellement bien dégagée est classée depuis 1974.
L'écluse barragée de Boussu.

La SNCB à Thulin

La ligne 97 ou Mons - Valenciennes est une ligne ferroviaire internationale reliant la gare de Mons en Belgique à celle de Valenciennes en France.

La loi française du 15 juillet 1840 permit la construction et la gestion par l'État de la ligne Valenciennes - Quiévrain vers Mons, et de les exploiter provisoirement par une ordonnance du 15 septembre 1842.

NDLR : Est-ce celle qu’on dit être créée en 1840 mais à usage exclusif du charbonnage ?

Terminus de la ligne à Quiévrain

Cette ligne a été inaugurée le 7 août 1842 entre Mons et Quiévrain par Léopold 1er, mais le tronçon restant de Quiévrain à Blanc-Misseron (frontière franco-belge) ne fut ouvert que quelques mois plus tard, le 14 novembre 1842

Le tronçon entre Quiévrain et la frontière fut juridiquement fermé au trafic voyageur le 3 juin 1984, tandis que le trafic des marchandises cessa le 15 avril 1992. La section belge a été mise à voie unique de Boussu à Quiévrain, au delà duquel elle est déférée[1].

La ligne est desservie, pour sa section belge, par la relation IC F du réseau Inter city de la SNCB, qui relie le terminus de Quiévrain à Liège-Guillemins. La section française est inutilisée pour le trafic voyageur depuis 1964, en raison de la diminution du nombre des travailleurs transfrontaliers, mais conservait une activité fret sporadique

réouverture de cette section française de 12 km à voie unique avait été étudiée, notamment en 1991 (étude FERE) et 1994 (étude SOFRETU)[2], avant d'être abandonnée au profit de la création de la ligne 2 du Tramway de Valenciennes.

En effet, la région française Nord-Pas-de-Calais militait, depuis le début des années 2000, pour la réouverture et l'électrification de la section Valenciennes - Quiévrain, et avait obtenu l'inscription au CPER Nord-Pas-de-Calais 2007-2013 de ce projet, évalué à 58 millions d'euros, avec un financement de 44 millions. Cette réouverture aurait permis de prolonger l'Intercity IC F Liège-Guillemins - Bruxelles - Mons - Quiévrain à Valenciennes, qui se serait trouvé à 40 minutes de Mons et une heure vingt de Bruxelles.

Gare de Thulin

Paysage désolé de la partie française

Cela aurait toutefois posé des problèmes techniques complexes, lié à la différence de normes électriques du réseau SNCB (3000 Volts continus) et du réseau nord-est de la SNCF (25 kV 50 Hz). Afin d'éviter l'acquisition coûteuse d'automotrices bicourant, il avait été envisagé d'électrifier selon les normes belges la section française, ce qui aurait nécessité d'adapter les dispositifs d'électrification de la gare de Valenciennes.

La Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole, présidée à l'époque par Jean-Louis Borloo, ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement et de l'Aménagement durables, décide en 2007 l'abandon de ce projet au profit de la création de la ligne D du tramway de Valenciennes, et le report des subventions du CPER sur cette nouvelle ligne de tramway transfrontalier[3]. Dans ce cadre, la plate-forme de la ligne serait utilisée par le tramway de Valenciennes de Blanc-Misseron à la gare de Quiévrain, où les voyageurs auraient une correspondance aisée avec les rames de la SNCB. La durée du trajet entre Valenciennes et Quiévrain serait de 35 minutes environ, ce qui n'est malheureusement pas très attractif pour un usage autre que d'intérêt local.

Mais il s'agit en fait d'une illusion, car le terminus du projet de ligne D du tramway français est finalement établi à la gare de Crespin, ne franchissant donc pas la frontière. Une simple navette autobus reliera Crespin à Quiévrain [4].

1. Valenciennes - Quiévrain [archive] sur http://trains.wikia.com/ [http://trains.wikia.com/" href="http://wikiwix.com/cache/?url=http://trains.wikia.com/&title=http%3A%2F%2Ftrains.wikia.com%2F">archive]. Consulté le 28 février 2010

2. Réseau des agglomérations de Flandre, du Hainaut, de l'Artois et du littoral, « Argumentaire en faveur de la réouverture de la liaison ferroviaire entre Valenciennes et Mons - synthèse [archive] » sur http://www.rafhael.org [http://www.rafhael.org" href="http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.rafhael.org/&title=http%3A%2F%2Fwww.rafhael.org">archive], 2001. Consulté le 28 février 2010

3. Maël Desse-Engrand, « Quel mode de transport en commun en site propre pour la ligne transfrontalière entre Valenciennes et Quiévrain ? », dans Transports urbains, no 116, décembre 2009, p. 9-14 (ISSN 0397-6521

4. Tramway Phase 4 (Ligne D)

NDLR : dans « le Soir » du 27/01/2012, cette liaison vers Valenciennes est encore espérée et les tractations sont toujours en cours. Il est question d’une ligne train parallèle à celle d’un tram. Qui croire ? En 2010, la SNCB parlait de fermer cette ligne et la même année, en octobre, c’est le démenti ! Qui croire ?

En 1858, on ouvrait une ligne Dour – Quiévrain mais qui fut désaffectée en 1873.

Charbonnage ??

En 1840 : Un réseau de chemin de fer à usage exclusif du charbonnage est installé à Thulin.

La concession de l'Ouest de Mons, accordée en 1941, s'étendait en 1959 sous les communes d'Audregnies, Baisieux, Boussu, Dour, Elouges, Hainin, Hensies, Hornu, Montroeul-sur-Haine, Pommeroeul, Quiévrain, Thulin et Wihéries.

Jusqu'à la fin du 19ème siècle, le village d'Hensies (ndlr : dont fait partie THULIN) avait toujours été voué à l'agriculture. Il s'ouvrit cependant à l'industrie charbonnière dès 1875, lorsque la société Hensies-Pommeroeul fut constituée. Après une série de fusions avec d'autres groupes houillers, une nouvelle société est créée en 1912. Les charbonnages exploitaient 1.892 ha dans le sous-sol de 4 communes (Hensies, Pommeroeul, Quiévrain et Ville-Pommeroeul). En 1975, 113 ouvriers travaillaient encore à la mine. Le siège ferma définitivement ses portes en 1976.

NDLR : il semble que le ou les charbonnages se situaient sur la commune de Hensies même si en sous-sol, l’extraction pouvait se faire sous Thulin. Ce sont les charbonnages d’Hensies-Pommeroeul (siège Sartys) fermé en 1976.

Il reste cependant des appellations comme ci-dessous : « concession de mine de houille de Thulin »

20 novembre 1985. –

Arrêté de l’Exécutif régional wallon. Cession d’une partie de la concession de mine de houille « Ouest de Mons » en vue de créer la nouvelle concession de mine de houille de Thulin

(M.B. du 12/06/1986, p. 8711)

Vu la convention du 20 novembre 1979 entre la S.A. des Charbonnages du Borinage, en liquidation, et l'Institution précitée par laquelle, sous réserve de l'accord des autorités compétentes, la première déclare céder à la seconde une partie de sa concession « Ouest de Mons », dont elle est devenue propriétaire par la loi du 12 avril 1965 pour en faire la « Concession de Thulin » en vue de réaliser les premières expériences de gazéification souterraine; que, selon le rapport du directeur divisionnaire des mines, une première tranche de crédit de 550 000 000 de francs a été prévue en vue de réaliser un programme d'expériences de gazéification souterraine.

Charbonnage d’Hensies-Pommeroeul

Dans le compte rendu des Travaux de l’Administration des Mines pendant l’année 1840 (Imprimerie Vandooren, Bruxelles, e, 1840) on parle d’une demande d’extraction de Lefebvre – Meuret de Tournai, sur le territoire de Thulin et d’Audregnies en date du 24/12/1839. Suite ?

Dans « Mines », rapport pour la Chambre des Représentants, on y parle de la concession de Thulin : « en maintenance de la concession de charbonnage de Belle-Vue sur Baisieux – Concession de Houille de Thulin, Audregnies, Baisieux, Elouges, Dour et Montroeul … » le 4/12/1837 et le 10/03/1838.

On dit aussi qu’en 1920, il avait 2 puits d’extraction de charbon employant plus ou moins 100 ouvriers. Toujours confusion avec Hensies ?

A creuser ?

Brasserie

La rue Victor Delporte (anciennement « du Calvaire ») vue depuis l'actuelle place des Français. On distingue l'ancienne brasserie à gauche, sur l'emplacement de l'actuel magasin Match

Ancienne sucrerie

Pas de trace sinon ceci « … sucrerie désaffectée en 1875 et convertie en faïencerie … »

Moulin Degardin

Ce bâtiment est inventorié (sans autre détail) dans « Patrimoine architectural de Wallonie «  - BOUSSU, HENSIES et QUIEVRAIN édité en 2004.

Monnaies romaines

On a retrouvé, vers Montroeul-sur-Haine surtout, dans les marais, nombre de débris romains, notamment un trésor contenant 535 monnaies en argent, allant du règne des empereurs Septime-Sévère à Gallien.

Au commencement de cette année, un journalier de Thulin m'apporta près de 700 médailles en argent, qu'il me dit avoir découvertes en travaillant aux terrassements de "la nouvelle ligne de chemin de fer qui, de Bavay, se dirige sur notre frontière.

Mais j'ai appris, depuis lors, qu'il dissimulait le véritable lieu de provenance et que cette trouvaille remontait à environ trois ans; il l'avait tenue secrète de peur d'être contraint à restitution envers le propriétaire de la terre sur laquelle il l'avait trouvée.

Ayant à respecter ce secret, nous dirons donc, sans donner plus de détails, qu'en bêchant cette terre, sise sur le champ de Sairue, à proximité du territoire de Montreuil-sur-Haine, il rencontra une pierre plate d'assez grande dimension; en la soulevant, il vit en-dessous la gueule d'une urne de la forme dite cinéraire, aux bords rentrés ; rayant extraite, son poids insolite éveilla chez cet homme l'idée que tout le monde se forme chez nous sur l'emploi des pots enterrés, Ia cassa et il en sortit une

boule de métal verdâtre, dont les aspérités lui en dirent

assez; il la reporta sans mot dire chez lui et attendit jusqu'à cette année, où le hasard le mena travailler aux environs de Bavay et où les trouvailles de ce genre sont assez communes pour ajouter celle-ci aux autres et mettre sa découverte au grand jour.

Déjà en 1862, quasi au même endroit, on avait découvert un dépôt du même genre C). J'ai donné dans le tome XV des Annales du Cercle archéologique de Mons e) des détails circonstanciés sur les découvertes d'antiquités faites dans ce champ et aussi sur d'autres exhumations de dépôts monétaires faites à proximité sur le territoire de Montreuil-sur-Haine, et celui qui nous

occupe rentre parfaitement à sa place ici, car il fournit la même série de monnaies que les cinq autres rencontrés antérieurement.

Comme bizarrerie dans la composition des monnaies de ce dépôt, on remarquera que cinq empereurs et impératrices n'y sont représentés que -par une seule et unique pièce, fait que j'avais déjà remarqué au trésor voisin, découvert en 1862. Je ne sais si on doit attribuer cette singularité à une manie de collectionner ou à l'idée, chez le propriétaire, de se les rendre propices après leur mort en conservant une monnaie à leur effigie, la croyance, à ces époques, étant qu'ils figuraient parmi les dieux de l'Olympe.

p) Il a été décrit dans le tome IV des Annales du Cercle archéologique de Mons, par D. DARTEVBLLE; il se composait do 035 monnaies

en argent, depuis Septime-Sévère jusqu'à Gallien.

(!) Sur des découvertes d'antiquités faites à Wasmuel dans quelques villages voisins, p. 563,

J'ai vu les dépôts monétaires découverts à Montreuil et j'ai remarqué parmi eux d'autres bizarreries: ainsi l'un d'eux-probablement le pécule d'un esclave- se composait de 400 grands-bronzes, de Trajan à Septime-Sévère, tous d'égales dimensions et les plus usés que l'on ait pu rencontrer à cette époque. Un autre, de 600 pièces en argent, de Trajan à Gordien III, toutes en métal de bon aloi, étaient rognées sans exception; pour beaucoup, il ne restait que l'effigie.

Les deux autres dépôts, composés de pièces du hase empire, s'arrêtant à Gallien et Posthume et au nombre de 2,037, étaient, comme celles de cette notice, d'un argent de très has aloi et, pour certains empereurs, tels que Valérien,Gallien et Salonin, quasi toutes simplement en bronze argenté; celles en argent semblent des halles aplaties sur une cible, d'épaisseur inégale, fendillées tout le tour: leur piètre apparence suffirait, en les comparant à leurs années, à constater, à défaut de l'histoire, la décadence de l'empire romain.

Cependant elles rachètent ces défauts par une belle conservation, quelque peu incompréhensible après un séjour de seize cents ans dans ces terrains marécageux.

J'ai fait la nomenclature de ces monnaies, avec la description des revers différents rencontrés à chaque série d'empereur ou d'impératrice; comme on verra, le nombre est très élevé, eu égard aux chiffres des monnaies, pour quelques-uns, et constitue pour certain règne quasi une histoire complète.

Je les ai contrôlées avec les ouvrages sur les monnaies romaines du comte de Renesse-Breidhach, Mionnet et Cohen, que je cite à la suite de chaque description, suivant les numéros d'ordre, sous lesquels ils les ont classées dans leur ouvrage, à part Mionnet, qui suit simplement l'ordre alphabétique, pour les revers; je dirai aussi que j'omets de citer ces auteurs quand une monnaie ne se trouve pas dans leur catalogue; mais que, pour certaines, telles que les Victoires de Gallien, le grand nombre de celles rencontrées ici, mon inexpérience aidant, m'a forcé à taire ces auteurs, de peur d'amener une confusion, et je Iaisserai à l'amateur le soin de discerner.

Maison du peuple

Pas de trace d’historique sur la question. Les photos ci-dessous représentent-elles le même bâtiment. Une seule chose est certaine, le chiffon rouge (brasserie) porte la date de 1926 au fronton et l’indication sur la façade : « Salle des Fêtes de la Maison du Peuple ».

Entreprise Semoulin Packaging

Pourrait-on créer un emballage papier qui combine innovation et écologie ?C’est le défi que notre entreprise relève quotidiennement depuis plus de 100 ans afin de vous proposer des sacs papier et des bobines de qualité répondant à vos besoins en termes d’innovation et d’écologie.

Semoulin Packaging est une entreprise belge située dans le Hainaut spécialisée dans la production de sacs en papier et de bobines imprimées.

Créée en 1910 par Jules Semoulin, Semoulin Packaging est une entreprise qui possède un esprit de métier : nos emballages papier reposent sur un savoir-faire issu d’une expérience acquise durant plus d’un siècle combiné à une modernisation continue de l’outil de production. Nous privilégions le développement durable, le professionnalisme, l’industrie locale et la qualité de nos produits.

Semoulin Packaging, c’est plus de 50 métiers qui occupent une centaine de personnes, soit autant de compétences et d’aptitudes qui œuvrent ensemble à la réalisation de vos projets.


Face aux défis de l’environnement, l’emballage à base de papier a encore de très belles années devant lui.

La Province – Décembre 2016

Le ministre Carlo Di Antonio a visité ce vendredi l'entreprise «Semoulin Packaging» à Thulin, qui fabrique des sacs en papier.

Ce vendredi, le ministre wallon de l’Environnement Carlo Di Antonio a visité l’entreprise « Semoulin Packaging » à Thulin, qui fabrique des sacs en papier. Le but de l’initiative : mettre en évidence une alternative aux sacs de caisse en plastique léger, qui sont interdits depuis le 1 er  décembre 2016.

Cartes postales anciennes

Calvaire 1918

Place en 1908 avec le kiosque

La « tapette » lors du carnaval

Chaque mercredi après midi, un grand nombre de marcheurs parcourt les chemins et sentiers de Sambre-Avesnois. Trois sections se répartissent les trajets selon leurs goûts et leur forme physique pour des parcours de 6 km, 8 km ou 10 km voire plus.

Le mercredi - rendez-vous sur un lieu de randonnée différent à 14h30 (à 14h00 à partir du début novembre)

Responsables:
M. Patrick Jeanniot
Mme Brigitte Devos

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