Club de Lecture - 29 mai 2018

COMPTE-RENDU REUNION DU CLUB LECTURE 29-05-18

 

180529 VanGogh

Il y a de très bons écrivains secs, mais d’autres sont mouillés, certains sont amers, et beaucoup sont sucrés… Philippe Delerm

Nous étions 9 lectrices et lecteur, heureux de nous retrouver parmi les livres dans la Chapelle des Sœurs Noires enfin rénovée, en cette fin de mai orageuse : Et voici notre sélection :

ET VOUS AVEZ EU BEAU TEMPS (2018) ou la perfidie des petites phrases a séduit Jocelyne et Véronique, les fans de l’auteur Philippe Delerm quand il passe la langue française au crible. Et pour tous les voyageurs de l’UTEL qui s’apprêtent à partir le 14 juin à Gand, nous vous lisons un extrait de ce recueil : Mais pourquoi y-a-t-il cette petite lueur de triomphe dans l’œil de celui qui déclare : « Je préfère Gand à Bruges » ? : Bruges, la Venise du Nord ! Voilà ce qu’il n’aime pas. Une ville bijou, une ville musée, inondée de touristes. Une ville parfaite, avec tout ce que la perfection peut avoir de lisse, d’ennuyeux… Mais Gand ? Eh bien Gand est une vraie ville. Beaucoup moins d’unité, il faut le reconnaître, mais les éclats sont enchâssés dans la gangue d’une ville authentique, dynamique. Il y a aussi le charme des canaux, mais la cité ne se complaît pas dans son propre reflet…Finalement, la supériorité de Gand, ce serait d’être Bruges en moins joli ? Mais oui, c’est un peu ça, concède-t-il… Alors le débat est ouvert : Gand ou Bruges ?

Nous avons lu plusieurs livres qui ont trait à l’Histoire ce mois-ci :

Régine avait emprunté : LE JADE ET L’OBSIDIENNE d’Alain Gerber : On se trouve dans les dernières années de l’Empire Aztèque qui sera détruit par les Espagnols. C’est un livre historique et initiatique avec comme héros le jeune guerrier Chimalpopoca…

UNE COLONNE DE FEU de Ken Follett (2017) est le troisième volet de la trilogie LES PILIERS DE LA TERRE (récit de la construction d’une cathédrale au XIIème siècle) et UN MONDE SANS FIN ( la grande peste noire du XIVème siècle). UNE COLONNE DE FEU est toujours un roman historique que Patricia a aimé écouter en livre-audio de 34 heures d’écoute ! « Ce pavé » de + de 900 pages explore les guerres de religion du XVIème siècle et a fait beaucoup réfléchir notre amie Patricia…

ET MOI, JE VIS TOUJOURS de Jean d’Ormesson publié en janvier 2018 à titre posthume. C’est l’Histoire que revisite ce roman, où tantôt homme, tantôt femme, le narrateur vole d’époque en époque et ressuscite l’aventure des hommes et des grandes découvertes. Un livre qui a incité Elisabeth à se replonger dans l’Histoire et à se documenter…

Un autre ouvrage du même auteur qu’a beaucoup apprécié Christian :

AU PLAISIR DE DIEU de Jean D’Ormesson

C’est l’histoire d’une famille ancrée dans ses traditions et ses certitudes, dont le point le plus visible est leur château, symbole de la toute-puissance et de l’unité de cette famille. Elle vit dans le passé, et dans un constant effort d’immobilisme s’efforce d’éviter le présent et l’avenir qui précipitera du moins sa chute.

Jean d’Ormesson raconte l’évolution de la société depuis la fin du second empire aux années 1970, parcourant les grands faits historiques, au travers de différents personnages de la généalogie familiale à forte personnalité, qu’il s’efforce de rendre attachants, à défaut d’être toujours sympathiques. Son rôle n’est pas de juger, mais de transmettre des photographies de personnes à différentes années.

« Le spectacle, bien souvent, ne prête pas vraiment à rire. Mais il m’amuse et je l’aime. Parmi les choses et les hommes, avec tendresse et ironie, je suis, sous les rafles du vent de l’histoire, le guetteur du plaisir de Dieu »

Et nous retrouvons l’Histoire dans l’histoire autobiographique de Chateaubriand que Christian nous a fait redécouvrir :

LES MEMOIRES D’OUTRE-TOMBE de Chateaubriand

Les Mémoires d’outre-tombe, c’est une œuvre colossale de 42 livres, dont la rédaction a été poursuivie pendant plus de quarante ans, non sans intermittence. Envisagé dès 1803, c’est en 1807, à la Vallée-aux-loups, que Chateaubriand date le texte liminaire qui ouvre ce qu’il appelait alors : Les Mémoires de ma vie : « J’écris principalement pour rendre compte de moi à moi-même. Je n’ai jamais été heureux. Je n’ai jamais atteint le bonheur que j’ai poursuivi avec la persévérance qui tient à l’ardeur naturelle de mon âme. Aujourd’hui que parvenu au sommet de la vie je descends vers la tombe, je veux avant de mourir, remonter vers mes belles années, expliquer mon inexplicable cœur ». Plusieurs fois remaniée, elle ne sera achevée qu’en 1839, mais la révision ultime date de 1846. Chateaubriand souhaite une publication posthume : « Je préfère parler du fond de mon cercueil » d’où le nom retenu. Mais pour subsister, il est obligé de vendre par avance les droits de publication : « La triste nécessité qui m’a toujours tenu le pied sur la gorge, m’a forcé de vendre mes Mémoires. Personne ne peut savoir ce que j’ai souffert d’avoir été obligé d’hypothéquer ma tombe » Pour susciter l’intérêt, des séances de lectures confidentielles sont organisées chez Madame Récamier auxquelles sont conviés quelques critiques littéraires qui en font l’écho dans la presse. « On m’a pressé de faire paraître de mon vivant quelques morceaux de ces Mémoires »

Les Mémoires d’outre-tombe ne sont pas qu’une simple autobiographie. Elles s’inscrivent dans l’histoire de la France de 1768 à 1848, si riche en événements, passant des anciens jours à la nouvelle ère démocratique. « Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves ; j’ai plongé dans leurs eaux troublées, m’éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue » Elles livrent les réflexions de l’auteur sur le genre humain et l’évolution du monde, avec même quelques passages prophétiques. A la fois récit et poème, cette œuvre, aussi appropriée à dire la pensée et les rêves, représente l’idéal esthétique du romantisme.  

Patricia nous a parlé aussi du livre de Véronique Olmi, BAKHITA ( 2017), l’histoire de cette ancienne esclave née en 1869 au Darfour au Soudan, devenue religieuse et canonisée en 2000 par le pape Jean- Paul II.

Martine a lu DIS, T’EN SOUVIENDRAS-TU ? de Janine Boissard. Au cœur de la Provence, Aude tente de dénouer les fils de sa vie ? Pourquoi ses souvenirs lui échappent-ils ? Drames, mystères et affaires familiales se déploient dans ce roman de 2018 où c’est l’histoire d’un couple qui se révèle à travers une intrigue policière, nous dit Martine.

MÉMÉ DANS LES ORTIES ( 2016), un livre drôle, bon pour le moral d’Aurélie Valognes. C’est M. Christine qui nous en parle : Ferdinand, 83 ans, solitaire et acariâtre, s’ennuie. Son passe-temps, éviter les voisines. Son plaisir, ennuyer au maximum sa concierge qui régente la résidence.

Un jour, sa chienne disparaît et il perd le goût de la vie, jusqu’à ce qu’ une fillette et une mamie de 92 ans forcent sa porte et son cœur.

NOM DE JEUNE FILLE, un roman ancien de Françoise Bourdin qu’a retrouvé avec plaisir Martine : L’héroïne Valérie Keller a renoncé à sa carrière de médecin pour se consacrer à sa famille : son mari, patron d’un service de cardiologie et leurs deux enfants. Les circonstances vont la pousser à reprendre un jour son nom de jeune fille et à reconstruire sa vie de femme et sa vie professionnelle, un roman intéressant et bien écrit.

Véronique s’est initiée aux thrillers psychologiques en lisant au mois de mai LA FEMME A LA FENETRE de A. J. FINN( 2018) et LA FILLE DU TRAIN de Paula Hawkins ( 2015), l’un américain, l’autre anglais qui mis en parallèle sont tous deux basés sur un témoin peu fiable car fragilisé psychologiquement et aux prises avec l’alcool. Le dénouement de chaque roman après de nombreuses pistes ouvertes est stupéfiant ...

Marie- Christine a apporté SANG FAMILLE de Michel Bussi : Publié en 2009 et retravaillé pour sortir en 2018, ce livre est dans le style de Bussi, un bon moment de détente : Dans une île anglo-normande imaginaire, le jeune Colin va être confronté à son passé et à son père disparu il y a 10 ans. Cette enquête est pleine de secrets, de coups de théâtre, de rebondissements. C’est un peu » Le club des cinq sur une île ». Ce roman de M. Bussi nous a amenés à donner notre avis et échanger à propos d’ une série télévisée actuelle tirée du roman MAMAN A TORT du même écrivain.

Le club lecture se réunira pour la dernière fois avant les vacances d’été le mardi 26 juin pour faire le plein de livres et pour faire le bilan de notre saison 2017-2018. Mais avant cette date, n’oubliez-pas !

Nous vous attendons le 7 juin à 14h30 à la Chapelle des Sœurs Noires pour notre Cercle Littéraire consacré à « l’Art dans le regard des écrivains, quand Art et Littérature se rencontrent ». Nous vous préparons un bel après-midi tout en mots et en couleurs ! Venez nombreux !

                     Et bonnes lectures !               Véronique

Les participants présentent des livres qu'ils ont lus et qui les ont séduits ou intéressés, en font un bref résumé et exposent leurs appréciations. Au gré de chacun, les livres sont prêtés à l'un ou à l'autre. Ces échanges permettent naturellement la communication et une meilleure diffusion des œuvres qui le méritent.

Le quatrième mardi du mois à 14h30 - Chapelle des Soeurs Noires

Responsable : Mme Véronique Lefebvre

06 24 39 92 84

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