A.J. Finn ( 2018) : LA FEMME A LA FENETRE
La littérature, au même titre que l’art, vous élève… Pierre Bergé
Nous nous sommes retrouvés à 10 autour des livres, ce mardi 17 avril, dans la douceur ensoleillée du printemps enfin revenu !
Et Martine nous a présenté le premier roman de A.J. Finn ( 2018) : LA FEMME A LA FENETRE : Anna Fox s’isole dans sa maison à plusieurs étages car elle souffre d’agoraphobie. Et là, elle passe son temps à regarder de vieux films policiers comme ceux d’Hitchcock et surtout derrière sa fenêtre, elle surveille le voisinage, notamment la famille Russel qui vient de s’installer au 207… Est-ce un nouveau Fenêtre sur cour ?
Jocelyne nous a apporté GAIN DE FOLIE(2016) que lui a gentiment dédicacé André Soleau, cet auteur natif de Glageon, ancien rédacteur et directeur de la Voix du nord : La vie sans histoire de Jean Baudson s’écrit dans la grisaille d’Avesnes sur Helpe quand la chance va brutalement éclairer son chemin. Mais est-ce vraiment une chance ? Une peinture sociale qui n’est pas sans déranger…
Encore un livre adapté au cinéma ! LE COLLIER ROUGE de J. Christophe Rufin. Christian nous a remis en mémoire ce beau roman plein d’humanité, publié en 2014 : En 1919, dans une petite ville du Berry écrasée par la chaleur de l’été, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d’une caserne vide. Dehors, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Dans la campagne, une femme attend et espère. Et un juge arrive pour démêler l’affaire. Trois personnages et au milieu un chien qui détient la clé du drame. C’est Jean Becker qui vient de réaliser ce film cette année.
Charline nous a présenté LE ROMAN DE RABELAIS de Michel Ragon. Cet auteur nous raconte son « Rabelais », un homme profondément moderne et proche que l’on découvre. Le rire de Rabelais déconcertait les Puissants du XVème siècle et continue de tonner contre les intolérances. Rabelais a été prêtre puis médecin et moine et il a écrit des œuvres satiriques comme Gargantua et Pantagruel. On peut visiter à Seuilly en Touraine sa maison natale, La Devinière, qui est devenue un musée.
ROSA CANDIDA le roman d’Audur Ava Olafsdottir 2007 a été apporté par Elisabeth : A 22 ans, le héros Arnljotur quitte sa terre d’Islande pour rejoindre sur le continent un monastère dont il doit restaurer la roseraie. Il part avec dans sa poche une photo de sa petite fille, dans son cœur l’amour de son père et de son frère autiste ainsi que le souvenir de sa mère trop tôt disparue et dans son coffre trois boutures de Rosa Candida…
Chantal nous a parlé du thriller FAMILLE PARFAITE de Lisa Gardner 2015 : Les Denbe mènent une vie de rêve : un mariage modèle, une belle situation, une ravissante fille de 15 ans, une très belle demeure dans la banlieue chic de Boston, jusqu’au jour où ils disparaissent tous les 3. Une détective privée va alors mener l’enquête…
PATIENTS de Grand Corps Malade a bien plu à Françoise, elle qui avait déjà remarqué il y a quelques années le beau texte intitulé Définitivement écrit par ce slameur au grand cœur.
Régine et Véronique ont été touchées par le roman qu’Elisabeth nous a fait découvrir : CERTAINES N’AVAIENT JAMAIS VU LA MER de Julie Otsuka 2012. Ce livre a permis de découvrir la situation des japonais au début du XXème siècle et l’émigration japonaise aux Etats-Unis entre les deux guerres. Le récit de ces jeunes femmes japonaises parties pour épouser leurs compatriotes sur la côte ouest des USA est poignant, elles n’y rencontreront que désillusion et résignation. Puis avec Pearl Harbour, tous connaîtront l’internement dans les camps…
Christian a lu et étudié L’ŒUVRE d’Emile Zola : Ce livre paru en 1866 est le 14ème roman de l’ensemble Les Rougon-Macquart, sous-titré « Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire », où chaque ouvrage aborde un thème de société. Zola traite, cette fois, le milieu artistique, avec comme personnage principal Claude Lantier, le fils de Gervaise ( dans l’Assommoir) et frère d’Etienne ( de Germinal).
Claude est un peintre, observateur, avec sans doute du talent dans les doigts, qui se rue avec fureur dans la peinture dans l’espoir de réaliser la grande œuvre de génie qui le fera connaître. Mais il traverse, avec autant de violence, des crises de désespoir, perpétuellement insatisfait, faisant et refaisant son grand tableau, qui est provoquant dans sa composition de femme nue et agressif dans ses couleurs, et surtout il n’arrive pas à le terminer.
Claude évolue dans un groupe d’amis artistes, rêvant tous de gloire et de reconnaissance, où figure Sandoz, un écrivain dans lequel on reconnaît Zola. C’est le fil conducteur pour nous faire pénétrer dans ce monde artistique que Zola a longuement connu et analysé et dont il décrit l’évolution sur une vingtaine d’années. Qu’adviendra-t-il de ce groupe et de l’amitié qui les unit ? Qu’adviendra-t-il surtout de Claude amoureux éperdu de sa femme et modèle Christine qui ne compte guère face à sa passion extrême pour la peinture ? On pressent une fin tragique, mais le tableau final est finalement bien sombre. On est bien dans l’aspect social que Zola veut traiter.
L’ŒUVRE de Zola fera partie des romans dont nous lirons quelques extraits le jeudi 7 juin lors du 3ème Cercle Littéraire consacré à l’Art et la Littérature. Des volontaires du club lecture préparent avec intérêt ce beau rendez-vous des mots tout en couleurs…
Notre club lecture se retrouvera le mardi 29 mai, d’ici là, très belles lectures au soleil !
Véronique
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