Cette année "la section "Marche" de l'UTEL avait choisi le Laonnois comme but de sa journée déplacement.. La matinée a été consacrée à l'activité randonnée autour du lac de l'Ailette. Connu pour son village de vacances, son golf, ses activités nautiques, les marcheurs ont découvert et apprécié le site. L'après midi, plongeon dans l'histoire de la première guerre mondiale: parcours en bus du Chemin des Dames, découverte du musée de la caverne du Dragon. Des guides ont évoqué les évènements tragiques qui s'y sont déroulés entre 1914 et 1918 et l'inhumanité de la vie des soldats.

Le lac de l’Ailette.

Le lac est une retenue d’eau collinaire touchant les territoires de Chamouille et Neuville sur Ailette. Il s’agit d’un barrage entre les vallées de la Bierre et de l’Ailette. Mis en service le 15.10.83 il a été conçu dans le cadre de la construction d’un parc de loisirs.

Depuis 2007 le lac accueille le troisième domaine de vacances de Center Parcs. Sa réalisation a permis la création de 650 emplois dont 85% recrutés sur place. L’hébergement est composé de 861 cottages inspirés de l’architecture canadienne qui peuvent accueillir plus de 1000 personnes.

La construction du lac a favorisé l’arrivée de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau. 177 étaient présentes en 2007, 204 ayant fréquenté le plan d’eau dont 76 oiseaux nicheurs.

Le Chemin des Dames.

Le chemin des Dames doit son nom aux filles du Roi Louis XV (tantes de Louis XVI). Mesdames Adélaïde et Victoire empruntaient le mauvais chemin de crête qui reliait le carrefour de l’Ange Gardien à Corbeny pour se rendre chez leur amie la duchesse de Narbonne-Lara propriétaire du château de la Bove.     C’est à leur demande que le chemin fut empierré à la veille de la Révolution. Après bien des rebondissements la route des Dames fini par être construite au cours des années 1785-1789. Il semble bien que Mesdames de France ne l’ai jamais empruntée, une fois terminée, car les archives ne mentionnent qu’un seul voyage en 1784. C’est aussi sur ce chemin que Napoléon remporta sa dernière grande bataille contre les Russes, le 7 mars 1814. Mais il est essentiellement connu pour avoir été le théâtre de combats sanglants lors de la première Guerre Mondiale.

Des milliers d’hommes tombèrent sur cette crête qui surplombe la vallée de l’Aisne et de l’Ailette.

L’échec de l’offensive française sur le Chemin des DAMES

Après trois années de guerre, sans issue, le nouveau commandant en chef de l’armée française, Robert Nivelle, promet aux dirigeants politiques d’obtenir une victoire décisive, sur le front ouest, avant la fin du printemps 1917 en rompant le front d’un seul coup en 24 ou 48 heures. Le secteur choisi est le Chemin des Dames.

Du 15 au 19 mars 1917 le grand quartier général allemand met en œuvre l’opération Alberich. Il s’agit d’un retrait stratégique de la ligne de front sur, par endroit, jusque 70km. Préparée avec minutie elle vise à raccourcir le front et installer les défenses allemandes derrière des positions fortifiées considérées comme inexpugnables.

L’état major français ne prend pas conscience du piège mortel que constitue ce retrait, d’abord perçu comme un indice de faiblesse de l’ennemi. Les services de renseignement n’ont pas mesuré à sa juste valeur la puissance du dispositif allemand. Entre le 6 et le 16 avril l’artillerie française tire 5 millions d’obus sur les positions allemandes mais les conditions météo défavorables rendent les tirs imprécis et réduisent l’efficacité du bombardement.

Nivelle ne veut pas attendre une meilleure météo et lance l’attaque d’infanterie le 16 avril par un temps glacial (pluie, neige) sur un front de 40 km. C’est partout un échec sanglant. L’infanterie française est hachée par les mitrailleuses allemandes. Les pertes sont considérables. Des 850.000 hommes engagés dont 10.000 tirailleurs sénégalais et 20.000 russes il y aura 1340000 tués dont 30.000 du 16 au 25 avril. Après une relance de l’offensive, le 5 mai, le constat du fiasco est définitif le 8 mai. « Le 15 mai Nivelle est remplacé par Pétain ».