L'auteur du film, ancien trader, devenu instituteur afin de retrouver du temps à partager avec sa mère en fin de vie, fait travailler ses élèves sur la notion du temps et son accélération au quotidien.
A priori, cette accélération du temps concerne moins les personnes retirées de la vie active. Toutefois, même si notre rythme est ralenti et que l'on « prend le temps », nous baignons tous dans une société dominée par la performance, la compétitivité et l'obligation de résultats.
Souvent cela se fait au détriment des instants de convivialité, d'échanges amicaux et de la vie familiale, particulièrement dans les métropoles où la vie est plus trépidante qu'à la campagne.
Des nuances sont apportées à ce propos. Habiter en ville réduit les temps de trajets qui peuvent alors être consacrés à des activités enrichissantes
Le film suscite des réactions contrastées: il est considéré comme un peu superficiel avec des idées stéréotypées sur le sujet mises en exergue par un montage dynamique et une musique stressante.
Néanmoins, des moments méditatifs et des paysages relaxants font contraste avec les soit-disants impératifs et urgences du quotidien .
Les interventions des spécialistes, notamment celles du sociologue, ont été particulièrement pertinentes.
La bonne idée était de faire participer les enfants. Leurs réflexions, pleines de bon sens, nous donnent une leçon d'espoir et nous engagent à retrouver une gestion plus sereine du temps qui nous est alloué.
Le cinéaste, qui a quitté une vie confortable consacrée à la finance pour un statut social moins valorisé, a l'ambition de faire réfléchir ses élèves à la hiérarchisation des valeurs de l'existence.
Ce film, malgré ses défauts et ses insuffisances, nous interpelle aussi sur nos valeurs fondamentales et nos priorités.
Marie