Petite participation, les prévisions météorologiques avaient sans doute découragé nos marcheurs. Absentéisme chez les reporters photos. Tout cela pour excuser un commentaire maigrichon. Avec le soleil et un vent froid , le groupe des 12 s'est élancé sur le circuit du Biau Ri. Après avoir emprunté un chemin dit de l'écrevisse, ( allez savoir pourquoi nous n'avons pas vu de ruisseau), nous avons traversé Beaurieux, le hameau d'Epinoy, pour retrouver la place de Solre le Château.
Yves

SOLRE LE CHÂTEAU

Superficie: 1376ha. Altitude: 200m. Population: 1961 hab. « Les Solréziens »

Le nom de la commune est composé de deux parties : Solre, à cause de la rivière qui traverse la région, et le château fort qui existait autrefois construit, en 1185, par BAUDUIN comte de Hainaut, pour se défendre contre le duc de Brabant.

Le village fut brûlé par les troupes de Louis XI en 1473, attaqué et pris par Turenne en 1637, assiégé par le général Rose en 1651, et enfin occupé par Turenne en 1656. Le château fut détruit à la révolution. Le village, qui fut l’un des fleurons de la famille des croÿ, possède :

Une église remarquable du XVème siècle dédiée à St. Pierre et St. Paul.

La grand-place avec quelques maisons des XVIIe et XVIIIe siècles

L’hôtel de ville (MH) édifié en 1574 qui ne comportait autrefois qu’un étage. Il possédait à l’origine un escalier extérieur et un gracieux beffroi, en saillie, à 6 pans. Malheureusement ceux ci furent supprimés lorsqu’on rehaussa l’édifice et le monument perdit ainsi son caractère Renaissance. Les portes sont en plein cintre, de même que les fenêtres. Ce type d’architecture est très rare dans l’art régional qui utilise plus souvent la baie carrée à meneaux cruciformes, l’arc en anse de panier, ou l’arc en segment. Aussi l’on peut dire que la façade de cet hôtel de ville est unique en son genre.

Le monument comportait autrefois au rez-de-chaussée un marché couvert. On voit sur les clefs de voûtes des portes, des inscriptions gothiques recommandant la vertu de probité aux marchands de la halle.

La halle. Passer sous la halle à gauche de l’hôtel de ville et admirer les poutres sur lesquelles les charpentiers qui l’on construite, ont inscrit leur nom et leur devise: « Bernard le Thieulier- Ferry de Châlons, 1599. Plus penser que dire »

Sur la poutre, on voit aussi la tête d’une femme, en figure de proue, ainsi que les outils des artisans, l’équerre et le compas.

La place verte. Derrière l’église se trouve la place verte d’ou l’on a une très belle vue de l’édifice. Contre le mur de l’église, curieuse pierre avec inscription rimée datée de 1677. Voici cette amusante inscription : « Place bâtie par vœux et dons d’Arnould Petit. D’un petit lieu acceptez, o grand saint, qu’en ton culte et honneur bâtit Arnould Petit. Désirant l’augmenter si le lieu le permit, l’offrande est très belle, vu son cœur et dessein. Grand patron des époux, bénissez la famille dont femme veut orner ce que mari bâtit. Par leurs frais et grands soins, ce lieu est embelli, qui fait votre gloire révérer par la ville ». Cette place était l’ancien cimetière, que l’on pouvait fermer pour la défense en cas de siège.