Chassé-croisé.

Amfroipret, petit village, grande église [photo 01 P] mais c’est à l’écart, sur la place, au carrefour de la rue Yvon Carlier et de la rue de l’Église [00 – Circuit…], que les marcheurs se sont réunis [02 G] pour écouter le commentaire de Michel [photo 03 G et dossier 30 – Historique…].

Le "groupe des six", à huit marcheurs, démarre derrière les autres [04 G], les quatre groupes se dirigeant dans la même direction [05 P] à croire que l’exode de 1940 se répète – c’est ce qui est venu à l’esprit de Philippe qui nous en a fait la remarque.

Mais nous, nous les lâchons pour obliquer dans la rue du Cimetière [06 P] qui se termine par un sentier herbeux [07 G]. Et là, déjà, on pose pour la photo de groupe [08 G]. Après un bref coup d’œil à l’église toute proche, réapparue dans notre champ de vision, nous suivons la rue des Grandes Carrières. La pancarte dit "le chemin" mais c’est une vraie route [09 G].

Sur la D 942 les photographes remisent leurs appareils pour penser à se garer au passage des voitures pas mal nombreuses : c’est l’inconvénient des passages obligés. Après quatre cents mètres, au bout de l’épreuve, nous prenons la direction du Golf de Mormal [10 G] et nous trouvons le calme dans cette rue du Bracmar au nom (écrit ici sans "t"), c’est un paradoxe, plutôt évocateur de fébrilité que de quiétude. En plus de la tranquillité nous profitant d’un temps inespéré pour un mois de décembre.

Le chemin de la Rosière, qui suit, est bordé de haies qui limitent le terrain de golf [11 P], des haies où s’accrochent des pousses de morelle douce-amère aux petits fruits rouge tomate [12 G] et que dominent des arbres majestueux que l’automne a déshabillés [13 G]. Les moutons qui croyaient pouvoir brouter en paix [14 P] s’éloignent au plus vite pour fuir le bruit de nos conversations [15 P]. Revenez les bê-ê-bê, il n’y a rien à craindre.

Alors, Philippe, tu arrives ou quoi ? Ce n’est pas le rôle habituel de Charles d’être en tête et Serge, si patient d’ordinaire, pourrait bien finir par s’énerver. Non, sans souci, Môssieur traînaille pour tirer des photos [16 P]. C’est ainsi qu’il aligne dans son collimateur le "groupe des douze" [17 P] qui, tel un TGV, ne prend pas le temps de ralentir en arrivant à notre hauteur. Au carrefour de la Casquette [18 G], le "groupe des sept", lui, semble hésiter sur la route à suivre [19 P]. Quant au "groupe des huit" il s ‘échelonne sur le chemin de Ceinture [20 G]. Nous aurons ainsi retrouvé et croisé les trois autres groupes à mi-parcours mais nous, sans tergiverser, nous suivons le chemin de Roisin [21 G] – ce qui permettra à ces dames d’aller en boëte [22 G]. Ce jeu de mots est affligeant, je l’avoue et je m’en veux d’y avoir pensé mais tout le monde ne peut pas être champion de la mise en boîte, n’est-il pas ?

Au carrefour de la dite Boëte, pas moyen de se perdre même si on le voulait, voyez plutôt [23 G].

Entre bourricot [24 P] et grosses vaches qu’il vaudrait mieux appeler vaches grosses [25 P], on retrouve Amfroipret et la rue de l’Église [26 G] pour être de retour à seize heures tapantes – après les "sept" et les "huit" ! Vous ne croyez pas qu’ils ont un peu triché sur la distance ? Car nous, à part six ou huit haltes, "nous n’avons pas arrêté de marcher" – c’est ce qu’avec le plus grand sérieux a affirmé Marie-Marthe laquelle, s’étant abstenue de coiffer un bonnet, n’a perdu aucune de ses affaires aujourd’hui.

À Wattignies la Victoire on marchera moins longtemps, c’est prévu pour ne pas arriver trop tard au goûter qui va clôturer la saison 2014 de marche.

Venez nombreux ; il y aura du chocolat, du vin chaud et du gâteau pour tout le monde.

À mercredi 17 décembre, donc, en espérant que Jocelyne et Josette, qui souffrent probablement en ce moment d’un virus d’un genre identique, pourront être des nôtres.

Guy

Amfroipret

La superficie de la commune est de 158 hectares.

La population en 2007 était de 228 habitants.

Principaux cours d’eau : le Bultiaux et le Ruisseau des Prés.

Le nom d’Amfroipret mentionné dès 1147 tire vraisemblablement son nom de la sédentarisation des Francs. Il est attesté en 1297 dans une correspondance entre Jean d’Avesnes, comte de Hainaut, Jean Li Dus, prévôt de la monnaie à Valenciennes et des ouvriers dont Jaquenne et Hanins d’Amfroipret. Pour cette période d’autres orthographes coexistent comme Aufroipret, Anfroipreux, etc…

Le château :

Situé au pied de l’église, il a été bâti par Pierre Brongnart, dit de Haynin, grand bailli de Hainaut de 1408 à 1417. Déjà en ruines au XVIIIème siècle, aucun vestige de ce dernier ne subsiste aujourd’hui.

L’église Saint-Nicolas :

Elle a été élevée au XVIème siècle puis reconstruite de 1860 à 1862.

Bâti en brique sur un soubassement en grès de l’église primitive, cet édifice religieux est reconstruit pour les communes d’Amfroipret et de Bermeries.

Il se compose de trois vaisseaux et de quatre travées. La nef se termine par une abside peu profonde et l’église ne comporte qu’un seul niveau. A l’intérieur, les murs en brique sont recouverts d’un enduit souligné par un décor. La nef est couverte d’une voûte en berceau, les bas-côtés de voûtes en pendentifs. Le sol est pavé de pierres bleues dans lesquelles des pierres tombales sont incluses. L’entrée est encadrée par un calvaire et une statue de la Vierge. Le presbytère, tout proche, a failli disparaître avant d’être racheté par la commune et transformé en mairie.

À voir également dans l’église :

Un crucifix en bois du XVème ou XVIème siècle

Fonts baptismaux en pierre bleue de 1514.