La discussion s'engage par une intervention de Madame Yvonne Lambert nous rappelant le contexte historique : des femmes anglaises de toutes conditions sociales, à l'instigation d'Emmeline PANKURST femme politique britannique, luttent pour obtenir le droit de vote.

L'action se déroule en 1912 et retrace le combat de ces femmes qui veulent obtenir des conditions de vie décentes et luttent avec courage et détermination contre toutes les injustices sociales qui leur sont infligées dans un monde tenu par et pour les hommes.

En ce qui concerne le niveau d'anglais, Madame Lambert nous indique qu'il est particulièrement ardu étant donné l'accent « East End » pratiqué dans ces quartiers ouvriers de Londres.

Ce film a été particulièrement apprécié par la qualité de sa mise en scène retraçant les conditions de vie misérables des ouvrières : pas de droit à l'éducation, travail abrutissant pour un salaire inférieur à celui des hommes, droit de cuissage, autorité parentale réservée aux hommes... qui contribuent à écraser ces femmes et leur réserver un rôle subalterne dans la société.

Malgré cela, elles s'organisent, avec courage et détermination, pour s'extirper de leur vie misérable, et aller de l'avant afin d'obtenir un statut qui leur rendra leur dignité.

L'entourage familial et social va les encourager ou les contraindre selon leur degré d'éducation.

Dans un contexte de tristesse, de pauvreté, elles se rebellent pour secouer le joug en pratiquant des actions pacifiques ( témoignage devant le Parlement, resté inaudible ) et surtout violentes ( explosifs, jets de pierres) . Ceci amènera de nombreuses arrestations et emprisonnements de ces militantes le tout dans une indifférence générale.

Il est rappelé que le droit de vote n'est qu'une étape sur le long chemin de l'égalité des droits sociaux Hommes/Femmes.

De nos jours, il n'est toujours pas accordé dans quelques pays du monde (rappelons,qu'il fut accordé en France par le Général de Gaulle à la libération après un projet de loi du gouvernement de Vichy qui n'a pas abouti).

Le mouvement des Suffragettes n'a pas eu le même écho en France qu'en Grande -Bretagne puisque ce droit fondamental connut plutôt un cheminement politique et ce, malgré les réticences des élus qui craignaient un vote féminin plutôt favorable à la droite. En effet, les femmes étaient soupçonnées d'être sous l'emprise de l'église catholique.

Un débat s'engage pour déterminer si l'héroïne sauve la jeune fille des griffes du contremaître en la confiant à une famille bourgeoise ou si elle la maintient dans le rôle traditionnellement dévolu aux femmes (travaux ménagers, obéissance ).

Il est rappelé les avancées obtenues en France :

• possibilité d'obtenir un compte bancaire indépendant: années 60
• autorité parentale : années 70, auxquelles on peut ajouter la parité sur les listes électorales, très récemment.

Il est souligné que cette volonté d'écraser les femmes existe encore dans de nombreux pays du monde et que l'égalité est loin d'être atteinte ( représentation politique, monde du travail, éducation ) et ce, même dans les pays qui ont été dirigés par des femmes et, de plus, parfois, au péril de leur vie.

Marie