Bersillies l’Abbaye

L’entité d’Erquelinnes :

Située au sud de la province du Hainaut (belge) et appartenant à la Thudinie, l’entité d’Erquelinnes regroupe les communes de Bersillies l’Abbaye, d’Erquelinnes, de Grand-Reng, de Hantes-Wihéries, de Montignies-Saint-Christophe et de Solre sur Sambre. L’ensemble compte environ dix mille habitants et 4 425 hectares.

Le village :

Le mot d’abbaye apposé à Bersillies trouve son origine dans la présence, au VIIIème siècle, d’un couvent dédié à Ste-Renfroie dont il ne reste plus rien : prairie en pente à gauche de la place, couvent des Bénédictins.

Il fallait également distinguer le village de celui de Bersillies situé à six kilomètres au nord-est de Maubeuge, près de Mairieux.

Véritable cordon ombilical, une seule route relie le village au reste de l’entité. La place est le centre d’une étoile de rues menant toutes vers la France. Les sentiers qui les reliaient ont disparu.

Ce petit village a une histoire très mouvementée. Propriété du roi de France puis des seigneurs régionaux (prévôté de Maubeuge, puis Beaumont, puis de nouveau Maubeuge et Beaumont) jusqu’à la fin du XVIème siècle. Bersillies a été repris définitivement à la France par les Pays-Bas le 20 décembre 1821.

Les anciennes maisons datent du XVIIIème siècle. Un moulin, bâti par les moines de l’abbaye de la Thure, date du XVIIème.

L’église St-Martin en briques et pierres bleues est de style néo-gothique.

À l’intérieur on remarque des statues de St-Martin et St-Hubert en bois polychrome du XVIIème ; un Christ en croix (chêne teinté) du XIXème et des dalles funéraires du XVIIIème.

Rue de Montignies une imposante ferme en trapèze dont le logis date de 1778 et les dépendances de 1820.

Rue Reine Elisabeth, un ancien château et ses dépendances ; un monument rend hommage aux résistants de la Seconde Guerre.

Autour de la place :

Un barrage avec vannes, pour maintenir le niveau de la rivière, la Thure.

Un ancien lavoir récemment rénové.

La maison communale (on dit la mairie en France) désaffectée.

Un petit tour en Belgique, ça vous dit ?

Cette fois j’y étais, à Bersillies l’Abbaye. En covoiturage, conduit à l’endroit du rendez-vous par un GPS sympa et un pilote qui ne l’était pas moins : Philippe. (À mon avis, le dit Philippe n’a pas dû avoir envie que je rate le coche et que je ne trouve pas le lieu du rassemblement comme au Val Joly).

Et, avec lui, nous sommes arrivés bien en avance mais pas les premiers [01]. Il faut arriver à quelle heure pour être premiers ?

Les hirondelles sont inquiètes [02]. "Il va en venir combien de ces gens-là ?" se demandent-elles. "Là il n’y a que des bonshommes, ça va encore [03]mais les dames, avec leurs plumages aux couleurs vives[04], elles risquent d’effrayer les mouches et les moustiques qu’on aura peine ensuite à rattraper. Résultat : pas grand-chose à se mettre dans le bec ! Et ces deux-là, avec leurs casaques flashies[05], ils n’arrangent pas nos affaires ! Paraît-il qu’ils présentent le village[30 – Historique…]. À part la grande quantité d’insectes volants aux alentours de la Thure, qu’est-ce qu’on peut y trouver d’intéressant ? dites-le nous.

Ah, les voilà qui se mettent en route -- sur leurs deux pattes vu qu’ils sont incapables de voler, les pauvres [06]."

Les quinze derniers (du "groupe des six") s’engagent dans la rue de Montignies [00 – Circuit…] sans même s’apercevoir du soulagement des hirondelles….

L’ombre du petit Bois du Bâti est la bienvenue [07] et, comme ça monte un peu par-là, il y en a déjà quelques-uns qui se sont laissé distancer.

Personne ne s’aperçoit que l’on vient de franchir la frontière, évidemment puisqu’il n’y a aucun repère ! C’est juste-là où l’équipe qui aurait dû être en tête s’est retrouvée en queue [08].

On découvre Bousignies sur Roc blotti au creux de son vallon [09] mais nous n’allons pas lui rendre visite : nous partons à droite vers la ferme Gérard Croix [10] qui n’attendait que nous pour la sortir de son splendide isolement. Nous nous offrons un moment de recueillement consacré aux photos de groupe devant le tombeau (signalé sur le plan) [11 et 12]. "Pourquoi cette boîte aux lettres, s’interroge Philippe, les morts recevraient-ils du courrier par ici ?" On lui laisse la responsabilité de ce trait d’esprit….

Ensuite nous entrons en terrain connu depuis la dernière marche à partir de Cousolre – bien que peu reconnaissent les lieux : le chemin de la Plaine Monceau [13], le château d’eau (à cet endroit deux ou trois ont des retours de mémoire) [14], la chapelle St-Roch (tout le monde s’en souvient) où ça arrive au compte-gouttes [15] pour se reposer [16] en attendant le reste de la troupe. Voyez comme ils sont sages ! [17].

Nous tournons le dos à Cousolre sur la côte qui nous ramène à Bersillies [18] qu’on repère grâce à son église [19].

Hou ! les fatigués ! [20] C’est à la chapelle Ste-Rita que huit vont rejoindre directement la place par la rue du Rosaire, après avoir marché 5 km 200 environ, alors que les sept autres, encore vaillants, vont suivre la rue du Moulin pour franchir la Thure [21] et emprunter la rue de Colleret -- dont la montée provoque des écarts importants [22].

La revoilà, la Thure [23] et, de l’autre côté, le parking de la place. Avec un guide content d’avoir – enfin, enfin – bouclé ce circuit de 6 km en entier.

Il est… ?... Zut j’ai oublié de regarder l’heure mais c’est sûr que nous avons marché à notre rythme habituel sur les six kilomètres calculés sur papier et confirmés par le podomètre de Jocelyne – celui de Philippe étant dans les choux… à re-étalonner.

Je vais vous dire au revoir et à un de ces jours – peut-être – parce que nous allons, Geneviève et moi, rater plus d’une marche pour diverses raisons.

Mercredi prochain c’est au Croisil, toute la journée, et vous aurez droit à un barbecue campagnard à moins qu’il ne soit forestier. Récréez-vous en tout qu-i-étude…

Guy