Marche à Sains du Nord Mercredi 26 février 2025

Cet après-midi, marche à Sains du Nord,

Sous le ciel gris, encore et encore.

De l’eau, de l’eau, c’en est trop,

Sur les plateaux, dans les ruisseaux,

Que l’on marche à grands pas,

Trotte-menu ou petits pas,

Tout était réuni

Pour se retrouver estourbi.

Ce n’est pas ce marcheur qui dira le contraire,

Lui qui bien vite se retrouva à terre,

Gisant dans la boue,

Au risque de se tordre le genou.

Aussitôt, des mains secourables

L’aidèrent à se relever,

Seul, il n’en était pas capable,

C’est cela la solidarité.

C’était la marche à Sains du Nord

Sous le ciel gris comme décor.

Ann Mary

Sains-du-Nord III

Superficie :1617ha. Population en 2015 : 2934 hab, en 2022 2766 hab « Les Sainsois »

Origine du nom : de sanctis, l’endroit où il y a des sains, le lieu de culte.

Historique.

D’importants vestiges d’une agglomération gallo-romaine ont été mis au jour dans une zone qui recouvre environ 15 hectares, depuis les hauteurs du

Moulin à Vent jusqu’à l’église.

Cette agglomération, fondée vers 150 et abandonnée après 250, comporte un quartier artisanal, mais aussi des bâtiments importants pourvus d’hypocaustes.(fourneaux souterrains pour chauffer les bains ou les chambres)

Des traces ténues de réoccupation au IX° siècle sont perceptibles.

L’implantation de cette agglomération reste une énigme, car elle se situe à environ 10km de la voie romaine la plus proche connue. Sur le site constitué par ces ruines romaines, une église dédiée à St Rémi est implantée très tôt.

Cet édifice est construit avec des pierres de réemploi provenant de constructions romaines. Ces pierres sont encore parfaitement reconnaissables dans la construction actuelle. Peut-être s’agit-il alors de christianiser un lieu hostile à la religion. Dans la mentalité locale de l’époque médiévale, les ruines romaines sont attribuées aux sarrasins, c’est-à-dire aux païens, donc aux adorateurs du diable. L’implantation d’une église est une façon de lutter contre l’hérésie en sanctifiant le lieu, d’où l’étymologie du nom. On n’a conservé en revanche aucune trace archéologique sensible ni aucun indice toponymique d’une occupation à l’époque mérovingienne. Les vestiges romains affleurent directement. Ce n’est donc qu’aux temps carolingiens qu’autour de l’église une agglomération se forme, dépendante de Ramousies, puis autonome. Les défrichements de la forêt de la Fagne s’opèrent jusqu’en plein XII° siècle et donne naissance aux quartiers nouveaux de la rue de Paris, de la rue La-Haut, et de la rue Neuveaux. Dans la première moitié du XIX° siècle de nouveaux défrichements ont lieu autour des fermes du Défriché, Caudron et Sandrart.

Le désenclavement de Sains-du-Nord par la création, à la fin du XVIII° siècle, de la route vers Avesnes-sur-Helpe, et par la voie ferrée ouverte en 1867 qui relie Sains-du-Nord à Valenciennes et Charleville, favorise l’essor industriel de la commune. Filatures et tissages permettant une poussée démographique qui fait passer la population de 1495 habitants en 1846 à 4235 en 1890. De son riche passé industriel il ne reste plus qu’une société qui propose du traitement de surface

Eglise Saint-Rémi.

XVI° et XVII° Pierres bleues et briques.

La nef et le chœur de l’église sont tout à fait caractéristiques des églises de l’Avesnois du XVI° siècle, avec en particulier des voûtes en bois reposant sur des corbeaux sculptés. Sur le mur est du chœur les pierres de réemploi gallo-romaines sont encore visibles. L’église n’est pas orientée. Elle est encore, au début du XVIII° siècle, au centre d’un ensemble fortifié qui a été détruit.

A l’intérieur, le mobilier ne manque pas d’intérêt.

Portail :

1557 Pierre bleue de style gothique flamboyant.

Crucifixion :

Vers 1580, pierre bleue.

La pierre bleue est assez difficile à travailler, la Crucifixion qui se trouve à l’extérieur de l’église sur le mur de l’abside n’en est que plus remarquable.

Confessionnal vers 1750 en bois sculpté.

Orgue 1886 en bois et étain.

Chapelle :

Saint Marcoul, Saint Agapith et Saint-Quentin-le-gros.

De 1765, en pierre bleue, se trouve au lieu-dit : le Défriché.

La grille de cet oratoire est intéressante : C’est une tôle percée de trous formant une croix.

Curiosités :

Le Jardin japonais

Le Kiosque à danser

La copie de la statue de : Madeleine au réveil 1891

La girouette de la brasserie

La Maison du bocage

Le temple de l’Amour de Talleyrand

Les chapelles et oratoires