Vibrant hommage à Michel Legrand (1932-2019), ce documentaire foisonnant de témoignages retrace la carrière du musicien, chanteur, compositeur, arrangeur, jazzman, chef d’orchestre.
« Il était une fois Michel Legrand »
Ciné-discussion le jeudi 27 février 2025 à Ociné Maubeuge
« Il était une fois Michel Legrand » est un documentaire sorti le 4 décembre 2024 et réalisé par David Hertzog Dessites. Présenté au Festival de Cannes 2024, le film retrace la vie de Michel Legrand (1932 – 2019), à partir de nombreuses archives et de témoignages des plus grands artistes du 20ème siècle, notamment jazzmen et réalisateurs de cinéma.
Grand admirateur de Michel Legrand, le réalisateur l’a persuadé de le laisser le filmer, ce qui nous donne un portrait émouvant de l’artiste durant les deux dernières années de sa vie. Jusqu’à sa toute fin, il ne cessera de composer et d’improviser au piano.
On apprend beaucoup de choses sur la vie de Michel Legrand. Fils d’un musicien connu qui a négligé de s’occuper de ses enfants, le jeune élève est un surdoué. A l’âge de 10 ans, il entre au Conservatoire de Paris et se forme au piano auprès de Nadia Boulanger. Tout au long de sa vie, sa musique reposera sur cette solide formation classique. Très jeune, il devient un compositeur recherché. Nous suivons sa carrière : jazz, musiques de films, arrangements, chansons pour le cinéma, direction d’orchestre. Il invente un nouveau langage musical et accompagne l’évolution du cinéma. Il est acclamé dans le monde entier : USA, Japon, Russie.
En pleine gloire, en 1966, il s’exile aux Etats-Unis, où il reçoit ses deux premiers Oscars pour ses musiques de films. Il recevra son troisième Oscar alors qu’il est revenu vivre en France suite à une profonde dépression survenue à l’âge de 40 ans.
Le documentaire revient sur ses musiques et chansons de films les plus célèbres en France : celles des « Parapluies de Cherbourg », les « Demoiselles de Rochefort », « Yentl », et « Peau d’âne ».
Il nous fait aussi découvrir le caractère exigeant de Michel Legrand à l’occasion d’un concert qu’il dirige en Pologne, alors qu’il est confronté à des organisateurs, il est vrai peu professionnels. Dans d’autres situations, on le voit laisser son mauvais caractère s’exprimer. Le film se termine en apothéose avec le concert qu’il donne le 1er décembre 2018 à la Philharmonie de Paris, deux mois avant son décès.
Les spectateurs de l’UTEL se sont montrés satisfaits du choix de ce film. En plus du plaisir d’entendre des musiques et des chansons créées par Michel Legrand, on ne peut qu’être impressionnés par sa vie entièrement dédiée à l’amour de la musique, sa créativité et son engagement hors normes, son incroyable capacité à accompagner les films.
Nous avons eu la chance d’accueillir dans le public une jeune femme qui a terminé récemment ses études supérieures et qui a consacré son mémoire de maîtrise aux comédies musicales. Elle a su nous faire partager son émotion d’avoir pu entrer dans le monde d’un des compositeurs qui a le plus marqué les 20ème et 21ème siècles.
Cécile Sobieski-Dehon
JEUDI 27 FÉVRIER 2025 – Ciné Discussions – 14h30 – « IL ÉTAIT UNE FOIS MICHEL LEGRAND » – David Hertzog Dessites – 2024 – chez Ociné
Vibrant hommage à Michel Legrand (1932-2019), ce documentaire a été réalisé par David Hertzog Dessites, admirateur enthousiaste de l’artiste qui a pu le suivre plusieurs mois à la fin de sa vie.
Foisonnant de témoignages, le film retrace la carrière du musicien, chanteur, compositeur, arrangeur, jazzman, chef d’orchestre.
Il se clôt sur son dernier concert qu’il donna à la Philharmonie de Paris, en 2018.
Entré au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans, Michel Legrand s’est très vite imposé comme un surdoué.
De la chanson jusqu’au cinéma, ce véritable virtuose, débordant d’énergie, n’a jamais cessé de repousser les frontières de son art en collaborant avec des légendes comme Miles Davis, Jacques Demy, Charles Aznavour, Barbra Streisand ou encore Natalie Dessay.
Michel Legrand a remporté 3 Oscars dans le cadre de ses créations de musiques de films.
Le documentaire figurait dans la sélection officielle pour la catégorie « Cannes Classics » du Festival 2024.
Il a été primé aux festivals de La Baule et Valenciennes.
Durée : 1h49