Marche à Quievelon le 22 novembre 2023
Les dernières feuilles se sont envolées
Pour venir mourir à mes pieds.
Les chênes puissants et téméraires
Exposent leurs branches séculaires.
Les nuages aux dessins éphémères
S’étirent en formes imaginaires.
Les derniers gazouillis des oiseaux
Me parviennent à la façon d’ un joyau.
Mon cœur s’emplit de mélancolie ;
Je cherche une embellie
Dans la nature endormie.
Ann Mary
Quievelon
Le village compte 137 habitants en 2020 (les Quiévelonais) pour une superficie de 435 hectares.
Cours d’eau : la Solre.
Origine du nom : ce diminutif de Quévy vient peut-être du gaulois quier = "rocher" et du suffixe on = "gros" ou du latin cavea = "enclos" et locus = "lieu".
Dès le XIIème siècle, Quiévelon forme une seigneurie relevant du comte de Hainaut.
En 1334, un nommé Wuillaume de Kevelon est seigneur du village.
Une église est construite au début du XIVème siècle. Après 1678, le village est intégré à la France et sa seigneurie confiée à l’écuyer Charles Robert, Conseiller du Roi à Mons, qui épouse l’héritière de l’ancienne famille seigneuriale de Choisies. Cette famille, dont les descendants comtes de Robersart en 1778, occupe la maison forte du village jusqu’à la Révolution.
Un arbre de la liberté est planté en 1792.
L’année suivante, le neveu du prince de Cobourg trouve la mort dans les affrontements entre Français et Autrichiens en marge de la bataille de Wattignies.
L’ église :
Dédiée à Notre Dame c’est peut-être la plus curieuse et la plus ancienne de l’arrondissement puisque bâtie vers l’an 1300 par Marie de Quievelon.
Le porche présente l’originalité d’être ouvert de trois côtés. La voûte de bois et le plafond ont été refaits en 1701 ; mais l’intérieur n’en est pas moins original.
La curiosité principale est son confessionnal monumental, qui occupe à lui seul le transept gauche, et qui est surmonté d’un retable à cinq compartiments.
Ces compartiments, délicatement sculptés dans le style gothique, sont du XVème. Les logettes du centre, peintes en blanc, sont classées M.H. On y trouve des statuettes, dont une Ste Barbe et un St Adrien, martyr, que l’on peut voir reproduit dans l’église en plusieurs exemplaires : c’est le patron de la paroisse. On le représente d’ordinaire avec un lion, symbole du courage, et l’enclume sur laquelle le bourreau lui coupa les mains.
Le confessionnal a été réalisé par le menuisier André Haneteaux en 1754 comme l’indique un document dans lequel celui-ci certifie avoir été payé "cent et deux patacons (1°) pour un confessionnal et un lambris pour l’église de Quiévelon"..
Le Maître-autel date du XVIII° siècle. Flanqué de colonnes en bois peintes, cet autel est surmonté d’une représentation de l’Esprit Saint. Entre les colonnes, un tableau du XIXème siècle illustre une scène de Crucifixion. Deux statuettes de la Vierge et de saint Joseph sont placées de chaque côté de l’autel.
A voir aussi, dans la nef à gauche, la dalle funéraire de Marie de Quiévelon de 1327 classée M.H. Cette pierre noire porte sur son pourtour l’inscription suivante :
« Cy gist Marie de Chevelons, ki fu fame Bauduin des Potes, ki trespassa l’an mil CCC et XXVII, au mois de décembre. Priées pour s’aame ».
Au centre de la pierre, un personnage gravé représente la défunte.
(1°) Cercle Archéologique d'Avesnes sur Helpe
Séance du lundi 1er mars 1875 (Présidence de M. Émile Tordeux).
M. Lebeau communique:
Deux monnaies d'argent sont trouvées à Fourmies, lieu-dit le Défriché.