Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu’il vous faut.
Cicéron
Mardi 25 avril après-midi, en raison des vacances scolaires, nous étions en petit comité, mais cela ne nous a pas empêchés d’échanger chaleureusement à propos de nos lectures.

Et voici notre petite sélection du mois d’avril :
DEUX INNOCENTS d’Alice Ferney (2023) : Claire Bodin, mariée à Marc, a un fils
de 13 ans Adrien. Elle enseigne à L’Embellie, un établissement d’éducation
spécialisée pour jeunes adultes. À la rentrée 2018, elle voit arriver un nouvel
élève, Gabriel Noblet, 17 ans, qui paraît en manque d’affection et réclame des
câlins. Gabriel s’adapte très bien à la classe et voue une adoration sans bornes
à sa professeure. Mais la mère de Gabriel, Geneviève Noblet, en prend
ombrage et se plaint du comportement de l’enseignante envers son fils et
l’accuse de « gestes inappropriés ». La directrice de l’établissement, Annick
Joyeux, avec laquelle Claire Bodin a peu d’affinités, prend le parti des parents.
C’est alors que la loi et la justice se mettent en branle. Mais d’où vient que l’on
soupçonne une personne insoupçonnable ?
HORS D’ATTEINTE de Frédéric Couderc (2023) : lorsque son grand-père Viktor
Breitner disparaît sans aucune explication, Paul découvre que ce dernier a un
lien avec les nazis et, menant sa propre enquête, il établit que Viktor et le
tortionnaire Schumann semblent avoir un point commun. Peu à peu les pièces
du puzzle se mettent en place. L’auteur utilise des retours en arrière pour faire
comprendre au lecteur les motivations de Viktor, dont la sœur, remarquable
pianiste mais aussi handicapée, fut victime de Schumann. Dans ce roman se
côtoient des personnages réels et des personnages fictifs autour desquels est
bâtie l’intrigue. Horst Schumann a vraiment existé, c’était un médecin allemand
tortionnaire qui procédait à de terribles expériences dans les camps de
concentration. Il est responsable de la mort de milliers de personnes. Après la
guerre, il devra s’enfuir mais, grâce à l’appui de certains pays d’Afrique, il ne
sera jamais vraiment inquiété et mourra en 1983 à l’âge de 77 ans…
LA CHAMBRE AUX PAPILLONS de Lucinda Riley (2020) : ce roman raconte les
amours compliquées d’une mère appelée Posy et de ses deux fils Nick et Sam.
En 2006, Posy fête ses 70 ans. Veuve, elle vit dans un vieux manoir beaucoup

trop grand pour elle qu’elle n’arrive plus à entretenir. Des retours en arrière
permettent de connaître l’enfance de Posy quand elle attrapait des papillons
dans le jardin familial, puis son adolescence jusqu’à son mariage…
LES SOURCES de Marie-Hélène Lafon (2023) : un petit livre très poignant bâti
autour de trois dates précises dans la vie d’une famille du Cantal : un week-end
de juin 1967, le soir de l’élection de Valéry Giscard d’Estaing en 1974 et fin
octobre 2021. C’est l’histoire de la violence conjugale dans le milieu rural.
D’une écriture concise et très ciselée, variant les points de vue (la mère, le
père, l’un des enfants devenu adulte), Marie-Hélène Lafon décrit l’atmosphère
et les ravages causés par la violence conjugale au sein d’une famille ainsi que la
mentalité du monde rural dans les années 60-70.
Notre prochaine réunion aura lieu le mardi 23 mai à 14 heures à la Chapelle des
Sœurs noires. D’ici là, bonnes lectures au doux soleil du mois de mai !
Véronique