Une des fonctions essentielles du conte est d’imposer une trêve au combat des hommes (Daniel Pennac)
Notre club lecture s’est réuni le mardi 28 mars après-midi et nous avons tout d’abord évoqué l’art de conter, revenant sur la prestation très réussie du conteur J. Pierre Degrelle à l’UTEL le 23 mars et sur quelques-unes de nos expériences personnelles auprès d’enfants, voire de très jeunes enfants. Conter ne relève pas de l’improvisation ni de la récitation, mais demande vraiment un savoir-faire.

Voici notre sélection de livres du mois de mars :
Nous sommes revenus sur deux ouvrages qui circulent parmi nous et suscitent beaucoup d’intérêt et de réactions : SAMBRE d’Alice Géraud (2023) et LES VERTUEUX de Yasmina Khadra (2022) (voir réunion du 28 février).
L’ENVOL d’Aurélie Valognes (2023) : C’est l’histoire d’une mère célibataire et de sa fille unique qui va partir pour poursuivre ses études et s’éloigner de son milieu social modeste. Cette relation mère-fille est faite de bienveillance et de malentendus, de l’envie d’être ensemble et du désir d’émancipation. Ainsi ce roman se rapproche de certains récits d’Annie Ernaux.
En lien avec l’émission télévisée La grande librairie où l’on célèbre en cette fin mars les 80 ans de la parution du livre LE PETIT PRINCE (à relire !), l’une de nos lectrices nous a apporté MÉMOIRES DE LA ROSE écrit par Consuelo de Saint-Exupéry en 2000 qui raconte au quotidien l’existence poétique et bohème des enfants terribles que furent Antoine de St Exupéry et sa femme Consuelo.
LE SOURIRE DES FÉES (2020) : on retrouve les personnages du livre précédent, Lou, Rose et Antoine, on suit leur vie quotidienne heureuse jusqu’à ce qu’un événement majeur vienne tout bousculer. Dans ce roman, l’autrice Laura Manel aborde des sujets difficiles comme la maladie, la fin de vie avec sensibilité sans heurter le lecteur.
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES de Jean-Claude Grumberg (2019) :
voici un conte qui commence comme tous les contes par « Il était une fois », en l’occurrence une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron dans un grand bois. Mais voilà, le train de l’Histoire va passer par là, un train qui aurait pu partir de Drancy vers les plaines de Silésie. Voici donc une histoire qui aurait pu se passer, qui s’est peut-être produite. Dit sur le ton un peu naïf d’un conte, cela demeure entouré de mystères et somme toute, on se dit que c’est improbable. À la fin ce
qui mérite d’exister, c’est l’amour.
LE SILENCE ET LA COLÈRE (2023) : dans ce roman plutôt social, second tome de la trilogie Les Années glorieuses, on retrouve en 1952 la famille Pelletier côtoyant l’essor du journalisme, le début des grands magasins, la contestation d’un grand chantier de bétonnage et la lutte clandestine des femmes, le tout avec moult rebondissements et très bien narré par le talentueux feuilletonniste
Pierre Lemaitre.
Dans la biographie COLETTE ET LES SIENNES (2017), Dominique Bona évoque l’écrivaine Colette pendant la guerre 14-18 qui s’entoure de trois amies, alors que les hommes sont au front comme son mari Henry de Jouvenel. Un vent de liberté et d’originalité souffle sur leur petite communauté féminine.
Le roman graphique DANS LES FORÊTS DE SIBÉRIE a été dessiné par Virgile Dureuil d’après le récit de l’auteur Sylvain Tesson. C’est une manière originale de replonger dans les codes de la BD tout en suivant l’aventure de l’intrépide Sylvain Tesson retiré en 2010 pendant six mois dans une cabane au bord du lac Baïkal.
Au passage, nous avons aussi parlé des livres adaptés actuellement au cinéma comme SUR LES CHEMINS NOIRS de Sylvain Tesson et LA CHAMBRE DES MERVEILLES de Julien Sandrel.
MARIE-ANTOINETTE (2005) : avec tendresse et ironie, Michel de Decker trace un portrait nouveau de cette femme fantasque, malheureuse au destin tragique.
Notre prochaine réunion se tiendra le mardi 25 avril à 14 heures. N’oublions pas, ce week-end du 1 er et 2 avril, le Salon du livre de Maubeuge porte de Mons qui permet de rencontrer des auteurs et de faire des activités autour du livre !
À bientôt et bonnes lectures printanières !
Véronique