Marche à Bettignies 23 mars 2022
Cette fois-ci,
Où es-tu poésie ?
Je ne te trouve pas
En parcourant ce pays plat.
Au loin, mon regard se perd
Sur l’ocre et le beige de la terre.
Seul un champ de colza va bientôt fleurir,
Son jaune éclatant va resplendir.
Quelques prunus en fleurs
Egayent mon humeur.
Mes yeux se posent dans le ciel
Où se croisent un moineau et une tourterelle.
Le soleil réchauffe mon cœur,
Il est là pour mon bonheur.
Chère poésie, je te croyais enfuie.
Mais ce n’est pas encore pour aujourd’hui.
Ann Mary
Bettignies
Le village
:Le blason
Avec une superficie de 462 hectares le village de Bettignies, situé à une altitude de 143 mètres, compte 310 habitants en 2019 les "Bettigniens".
Son cours d’eau, la Buzière, venu de la frontière passe rue de la Cure à deux pas de l’église.
Son nom a pour origine l’anthroponyme germanique Betto avec le suffixe latin "iacum", lieu désignant l’habitation.
Un peu d’histoire :
Le village de Bettignies porte dans sa toponymie le souvenir de redevances et de défrichements en journels et en bonniers du XIIème siècle, comme en témoignent les noms des lieudits Cinq-Bonniers ou Dix-Sept-Journels. Les défrichements sont effectués à l’initiative d’un homme du comte de Hainaut, Wuillaume de Parfontaine.
En 1345, l’un de ses descendants, Jean de Parfontaine, chevalier, devient bailli de Hainaut. Les terres et le château de Pierre-Fontaine passent au XVIIème siècle entre les mains de la puissante famille comtale des Vanderburch.
Lors des guerres de Louis XIV, le château est détruit et ne subsiste plus que sous le nom de ferme du château. En 1792, l’avant-garde de Lafayette stationne à Bettignies qui, l’année suivante, est mis à sac par les Autrichiens.
Église Saint-Nicolas :
Cette église a remplacé en 1879 une chapelle plus ancienne qui avait supporté les outrages du temps et les destructions depuis l’occupation française. Endommagée en 1914, elle est reconstruite grâce aux dommages de guerre en 1927.
Sur le mur du vieux cimetière, le monument de Pierre de Rombize et de sa femme Aldegonde Le Leu (XVIIème) est classé monument historique (MH).
Un souvenir de Blücher :
Au Bois-Bourdon, au croisement de la route de Mons et de la chaussée Brunehaut se rattache une anecdote historique…
Le 10 novembre 1815, le général Blücher passe à Maubeuge. Il demande un guide pour le mettre sur la chaussée Brunehaut afin qu’il puisse gagner Tongres (ancienne ville romaine située dans le Limbourg belge) et l’Allemagne.
C’est à François-Joseph Moreau qu’échoit cette corvée. Au Bois-Bourdon, Blücher congédie son guide et lui dit « Je voudrais que tu fusses le dernier Français et je te brûlerais la cervelle ! ». Ce fut son remerciement.
Blücher : Maréchal prussien, né à Rostock (1742-1819). Il se distingua pendant la campagne de France (1814), fut défait à Ligny par Napoléon (1815), mais arriva à temps pour secourir Wellington à Waterloo.
Bonnier :Mesure agraire du XII ème siècle qui valait 1 hectare et 40 ares.
Journel :Quantité labourable en une journée.
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