Marche à Beaurieux 16 février 2022
Château dans son écrin
Se dresse au bout du chemin.
La perce-neige a fleuri,
Un privilège
Qui nous ravit.
Galanthe des neiges
Embellit le temps gris.
Blanches clochettes,
Tirez sonnettes ;
Sur tapis vert
S’en va l’hiver.
Souffle léger,
Premiers chatons
Se laissent bercer,
C’est l’espoir à l’horizon.
Ann Mary
Beaurieux.
Superficie : 739 hectares Altitude : 200 mètres. 163 habitants en 2015 : "Les Beaurivains".
Le village, très ancien, tire son nom de la jolie rivière qui le traverse, le "Biau ri". Il occupait jadis le centre d’une étroite clairière isolée dans la grande forêt qui couvrait tout le pays d’Entre-Sambre et Meuse, où son château fort barrait et défendait les routes d’invasion venant de l’est.
Beaurieux fut érigé en comté par Philippe II d’Espagne, en même temps que Solre et Berlaimont. La châtellenie de Beaurieux appartint d’abord aux seigneurs de Beaumont puis à la famille de Hun et, enfin, depuis 1621, à la famille de Robaulx.
Le château :
Le château constitue une reconstruction partielle, faite de 1668 à 1672, de l’ancien château féodal, antérieur au XIVème siècle et détruit à plusieurs reprises.
Il présente aujourd’hui la forme d’un "L", une aile côté ouest ayant été supprimée, mais il a conservé l’une des tours rondes à meurtrières et il a encore beaucoup d’allure, avec ses tourelles et ses murs épais, percés de fenêtres dans le style Louis XIV et ornées de vitraux armoriés. L’aile en retour présente des traces d’anciennes voûtes. Il devait s’agir d’un porche permettant d’accéder à la cour.
Le corps de logis est du XVIIème siècle ; il a été remanié au XIXème. Il ne comporte qu’un seul étage. Le XIXème a laissé au château d’élégants faîtages de plomb et des œils-de-bœuf dans la toiture d’ardoises.
Très beau parc.
L’église Saint- Martin :
Elle a été construite en 1452 par Jehan de Hun, seigneur de Beaurieux.
De nombreuses traces de remaniement indiquent des restaurations successives au cours des siècles. La dernière, en 1810, a été la mise en place d'une horloge sur la façade de brique.
La chapelle seigneuriale :
Cette chapelle est plus intéressante. On y accède par le cimetière. Elle est soudée latéralement au chœur de l’église et permet d’y suivre la messe à travers six fenêtres grillagées. L’intérieur est assez austère, les murs étant garnis des monuments funéraires des différents seigneurs de Beaurieux.
Plusieurs de ces monuments ont été brisés en 1793, mais il subsiste encore de très belles dalles de la famille de Hun et une partie de celles des Robaulx, portant leur fière devise : "Quocumque ferar , erectus" c’est-à-dire : " Partout où je me porterai, je serai debout".
La chapelle possède un tabernacle, en pierre sculptée, représentant le Christ au Jardin des Oliviers et portant l’inscription suivante : "Englebert de Vertain, seigneur de Beaurieux, fit ce tabernacle l’an 1452" (MH).
On y voit encore une statue de St Christophe, sculptée en plein bois de chêne et qui serait du XVIIème siècle (?). Elle est en tous cas fort ancienne et a de tout temps été révérée dans le pays. La chapelle a été cédée à la commune par son dernier propriétaire en 1972.
Parrainage