Mardi 19 octobre 2016 - Club de Lecture avec Fernand Duquenne

Une lecture est une amitié…   Marcel Proust

Mardi18 octobre 2016, le club a accueilli Sylviane qui a été très intéressée par nos lectures. Nous étions 14 autour de la table. Et tout d’abord, Christian a rendu un bel hommage à Fernand Duquenne écrivain sur le tard, qu’il a eu le plaisir de connaître.

 

Voilà sa biographie :

Fernand Duquenne (1921-2013)

Fernand DuquenneNatif de Roubaix, l’auteur suit une formation de lettres classiques qu’il ne peut achever du fait principalement de la guerre. Humaniste et inventif, il consacre sa vie aux activités sociales et culturelles.

Secrétaire de l’école Saint Louis, il œuvre pour un suivi médical des élèves et crée plus tard un centre médico-scolaire.

En parallèle avec son épouse, il ouvre une librairie qu’ils n’auront de cesse de développer : c’est l’âge d’or des livres scolaires qu’ils approvisionnent pour le compte des écoles et de la vulgarisation du livre au travers notamment de la collection du livre de poche. Pour permettre l’accès au plus grand nombre des ouvrages, il crée un club de lecteurs dont les membres reçoivent et se transmettent les livres et revues qu’ils souhaitent.

Amoureux du beau, de paysages et de monuments, il est un photographe amateur subtil et créatif. La femme fait aussi partie de ses compositions. Il a réalisé plusieurs expositions de ses œuvres.

Retiré, il consacre ses dernières années à l’écriture, pour transmettre un témoignage de cette génération où les valeurs de travail, de courage, de partage et de foi en l’homme jalonnaient un itinéraire de vie souvent mouvementé. Dès lors c’est un regard triste et désabusé qu’il porte, non parfois avec une certaine dose d’humour ou d’autodérision, sur l’évolution de la société et ce qu’il estime être une renonciation du pouvoir politique, un déclin des institutions religieuses et un abandon des valeurs morales fédératives de l’humanité. L’amour survivra t-il dans un tel monde ?

Trois œuvres viendront illustrer le propos :

Quand tout se meurt (Edition des écrivains 2002)

Sous le couvert d’une saga familiale, ce premier roman traverse le XXème siècle et son cortège de guerres, de tensions sociales, de faibles politiques, d’évolutions trop rapides et de misère surtout qui ont un impact durable sur l’évolution des mœurs et de la morale, l’occasion d’autant de tableaux à la croûte un peu craquelée.

Chacun des membres de cette famille « tragique » est dépeint avec beaucoup de tendresse et est l’occasion d’analyser les grands principes qui ont prévalu à l’humanité : L’amour, le devoir, la charité, la conscience d’autrui. Et cela se heurte aux travers éternels de l’homme : La jalousie, l’avidité, la haine et l’égoïsme.

Le héros principal se trouve mis à mal dans ce monde à l’évolution non maîtrisée. Lui qui avait comme repères « Le travail, La famille et La patrie » dans leurs assomptions les plus nobles et exemptes de toute connotation politique, se débat dans un monde inconnu de lui du « Tout fric, Tout sexe, Tout loisirs ». Pourra t-il s’y adapter ou même survivre ?

Pour ce premier opus, l’auteur se livre complètement quitte à en faire trop. A se persuader que « Tout se meurt » ne condamne-il pas trop vite un monde qui se régénère différemment ?

L’univers de M.Tiburce (Editions de la société des écrivains 2004)  

Monsieur Tiburce partage la résidence du bonheur avec 3 familles aux destins tragiques, des êtres cabossés par la vie, échoués là par hasard. C’est tout son univers avec aussi le chat du cimetière. Personne ne rêve de vies pareilles et pourtant…

Ce huis clos intimiste entend démontrer qu’un peu d’humanité peut changer le destin des êtres et au delà créer un monde suspendu dans le temps où toute situation peut s’arranger avec un peu d’attention et d’amour.

Ce monde idéal existe-t-il ou a-t-il seulement existé ? A chacun de se faire son opinion au fur et à mesure des rebondissements de cette histoire dure comme certaines réalités de la vie qui vous plaquent au sol. Tiburce vous aide à vous relever.

Femmes à la dérive (L’Harmattan 2009)

Ce troisième et dernier ouvrage de Fernand Duquenne est peut-être le plus abouti, du moins le plus personnel et celui qui me rappelle le plus sa vision de l’humanité.

A partir d’une saga de famille lilloise de 1930 à nos jours, l’auteur brosse le portrait de trois générations de femmes et leur approche de la vie et de l’amour. De soumise à libérée, en passant par les stades de reconnaissance et de désaveu, c’est la quête de l’amour qui les fait avancer ou se replier sur soi. Il en revisite tous les aspects : Quand l’amour naît, la première fois, le grand orage…

Ce roman dont le titre « Femmes à la dérive » évoque certes le combat inégal mené par les femmes pour se faire reconnaître, est aussi une merveilleuse description de femmes en mouvement dont les principales qualités sont l’écoute, la compréhension et le conseil sans aucune forme de jugement, mais surtout la formidable capacité de ces femmes à rebondir face à leur destin difficile. Un message d’amour et d’espérance à toutes les femmes.

 

Et voici nos livres coups de cœur du mois d’octobre :

Quelqu’un pour qui trembler  de Gilles Legardinier.

Ce roman à travers son histoire touchante pose cette question : Peut- on être un père quand on arrive vingt ans après ?

Entre mes mains le bonheur se faufile d’Alice Martin –Lugans.

Un joli titre pour ce roman qu’on ne lâche pas, une fois commencé nous dit M. Christine. Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Mais ses parents n’y voient qu’un caprice. Iris se résigne. Mariée à un médecin qui la délaisse, Iris décide d’aller à Paris pour suivre des cours de couture. Elle y fait la rencontre de Marthe qui va la former. Trouvera-t’elle alors le succès et peut-être l’amour ?

Les gens dans l’enveloppe

Isabelle Monnin journaliste romancière achète en 2012 un lot de 250 photos à un brocanteur sur internet, photos d’une famille dont elle ne sait rien. Fascinée par ces portraits d’anonymes sortis d’une enveloppe, elle décide de leur inventer une vie .Son ami Alex Beaupain suggère d’accompagner le récit de chansons. Un roman , une enquête, des chansons avec un CD inclus.

La maison dans les Aravis de Françoise Bourdin.

A travers le chaleureux portrait d’une femme authentique et de sa rencontre avec une région sauvage et magnifique, l’auteure aborde avec finesse des thèmes contemporains comme le chômage et l’exode des citadins en quête d’une meilleure qualité de vie.

Une vie entre deux océans de M .L Stedman

Après avoir connu les horreurs de la grande guerre, Tom revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur une île sauvage. Avec sa femme, il y coule des jours heureux , bonheur assombri par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu’au jour où un canot vient s’échouer sur le rivage. A son bord ,le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf… Le film tiré de ce roman est sorti début octobre.

Et nous plébiscitons une nouvelle fois l’écrivain Michel Bussi avec son polar Nymphéas noirs dont nous débattrons le mois prochain au club lecture le mardi 22 novembre.

 

D’ici là, bonnes lectures !

Véronique

Les participants présentent des livres qu'ils ont lus et qui les ont séduits ou intéressés, en font un bref résumé et exposent leurs appréciations. Au gré de chacun, les livres sont prêtés à l'un ou à l'autre. Ces échanges permettent naturellement la communication et une meilleure diffusion des œuvres qui le méritent.

Le quatrième mardi du mois à 14h30 - Chapelle des Soeurs Noires

Responsable : Mme Véronique Lefebvre

06 24 39 92 84

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