Découverte des collections permanentes du Musée de VALENCIENNES

 

Jeudi 17 novembre, journée maussade et pluvieuse s'il en fût, un groupe d'adhérents de l'UTEL se rassemble Place de Wattignies pour se rendre au Musée de Valenciennes;

Et là, les idées moroses s'envolent, nos yeux s'emplissent de soleil dès notre entrée dans le hall où une guide fort sympathique nous accueille. Nous dirigeons nos pas vers un premier tableau représentant un homme pesant des pièces d'or et d'argent sous les yeux de sa femme; le tout fort bien représentatif d'une scène de l'époque, opposant le sacré (femme lisant la Bible ) au profane, (homme riche au col de vison) Mais chacun y donne sa propre interprétation. La guide nous explique aussi la rivalité entre le catholicisme et Calvin: celui-ci n'aimait pas l'invocation des Saints qu'il assimilait à de la magie. Elle nous remet aussi en mémoire la pratique des indulgences, forte aux 17 ème et 18 ème siècle et peut-être aux siècles suivants également.

Dans la salle suivante, nous nous attardons devant le tryptique de la Lapidation d'Etienne, tableau monumental peint par le grand peintre flamand Rubens. Né à  Anvers, il a peint beaucoup de sujets religieux puis des sujets plus légers pendant son séjour en Italie, ce qui fait de lui un peintre Flamand et Lombard. Ses personnages respirent la force et la santé avec leurs musculatures,  leurs rondeurs et leurs potelés si bien représentés.

Notre visite se poursuit, nous sommes éblouis par la richesse et la variété des peintures. Nous voici maintenant devant une oeuvre de Jan Cossiers : la diseuse de bonne aventure qui lit dans les lignes de la main d'un jeune homme pendant qu'un complice lui subtilise sa bourse. Interprétation suggérée : méfiez-vous de ceux qui vous flattent.

Nous abordons ensuite les oeuvres du peintre Watteau, né à Valencienns et qui fut reçu à l'Académie des Beaux-Arts en 1717 avec sa toile "Pélerinage à l'île de Cythère" appelée aussi "Fête galante". Il représente les cascades de Tivoli bien qu'il n'y fut jamais allé. Il fut renommé de son vivant et le roi de Prusse lui acheta quelques toiles entre autres.

Et soudain, la sculpture apparait dans toute sa magnificence dans la place Carpeaux. Ce sculpteur, né à Valenciennes, est fils de maçon mais est attiré par l'art et fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de sa ville.  Ayant reçu le prix de Rome , il obtient une bourse et part pour l'Italie.  Nous nous extasions devant Ugolin où les corps sont entremêlés, ce qui démontre un grand savoir-faire ou  la statue d'Hector, implorant les dieux,  Flore, une oeuvre en marbre magnifique. Nous nous attardons devant la sculpture d'un buste de femme représentant la Marquise de la Valette; , amputée de son nez; celle-ci avait passé commande mais, non satisfaite du résultat, retourne l'oeuvre ;  de dépit, Carpeaux la jeta à terre et le nez se brisa ! Carpeaux fréquenta la cour de l'Impératrice Eugénie.

Nous passons devant quelques toiles plus modernes aux formes géométriques puis l'heure du retour arrive;  nous gardons un souvenir enchanté de cette visite qui nous a replongé dans  les magnificences des siècles derniers.

Anne Marie