Le jour se levait , en ce jeudi 20 octobre , au travers d'un brouillard qui présageait d'une journée maussade... 

 

Mais rien n'en fût.

Au contraire, au plaisir de chacun, le soleil nous accompagna, et le plaisir se transforma en ravissement quand nous pénétrâmes dans ce petit joyau qu'est l'hôtel de Bouctot-Vanniez , une perle de l'art nouveau. Ce fût l'émerveillement dans cette belle demeure, aux lambris sculptés, aux cheminées imposantes, aux lustres à la gloire des pâtes de verre de Daum. Les portes transparentes où perce la lumière à travers les vitraux de Tiffany.
Comment ne pas rêver en imaginant la vie des premiers propriétaires, la maîtresse de maison, habillée à la mode 1900, en chignon serré et en robe longue, recevant amis et personnalités, pendant que Monsieur son époux épluchait fièvreusement les journaux, chaque matin, d'une mine sombre et chagrine, aux dires de notre guide.

Puis, nous rendîmes visite à Jules Verne. Là, ce fût l'évasion dans les livres et l'aventure. Comment a-t-il pu être inspiré en écrivant dans ce bureau si sombre de si beaux récits qui ont fait rêver toute une génération ?

Puis, retour à la nourriture terrestre chez le restaurateur Lafleur qui a su ravir nos papilles.

L'après-midi, visite au cimetière de la Madeleine dont la réputation n'est plus à faire. Au milieu d'un immense parc arboré et de toute beauté, notre guide dirigea nos pas vers la toute première tombe de ce cimetière, celle d'un modeste couvreur, Bruno Vasseur, qui refit gratuitement la toiture de la cathédrale qui avait brûlé dans les années 1860. Sa pierre tombale date de l'époque des Templiers et la Municipalité le récompensa à titre posthume en lui élevant un cénotaphe.

Puis, par la suite, les habitants fortunés d'Amiens firent élever des monuments magnifiques qui devinrent leurs dernières demeures.
Ce cimetière n'est pas triste, il est si beau, et Jules Verne lui-même en proclame presque son bonheur d'y reposer. Sa tombe est superbe.
Nous étions 28 privilégiés , grâce à Béatrice Mouchies qui avait préparé ce voyage, à nous évader dans les fastes des années 1900 et à travers le monde avec Jules Verne.

Anne Marie

 

AMIENS

Préfecture et chef-lieu de la Picardie et du département Somme. Amiens est traversé par la rivière Somme. Siège d'une université, d'une cour d'appel et d'un évêché. Cathédrale gothique. Industries du textile et du velours, automobiles, électromécanique, chimie, pneumatique et agro-alimentaire. L'activité tertiaire a aujourd'hui dépassée l'activité industrielle grâce notamment à la fonction de capitale régionale d'Amiens. Population 135.992 habitants (les Amiénois).

Origine du nom d'Amiens : connue à l'époque gauloise sous le nom celtique (gaulois) Samarobriua qui signifie "pont sur la rivière Samara" (Somme), la ville doit son nom au peuple celte Ambiani dont la ville était la capitale, qui a donné Amiens.

Histoire de la ville d'Amiens : la capitale des Ambiani a été pendant la guerre des Gaules, envahi par Cesar et ses Romains. Après la conquête romaine, la ville devient une étape importante sur la route reliant Lyon à Boulogne et à la (Grande-) Bretagne. Evangélisée par saint Firmin au IIIe siècle, la ville devient siège d'évêché au IVe siècle. Les Francs pillent et ruinent la ville en 409. Au IXe siècle, la ville est pillée par les Normands et disputée entre les princes flamands et les Robertiens. Au moyen-âge, une bourgeoisie marchande s'enrichie grâce au commerce des draps. Dans son conflit avec le comte de Flandres, de qui la région d'Amiens dépend, la ville obtient au XIIe siècle l'appui du roi de France. En 1185, Philippe Auguste incorpore le comté d'Amiens au domaine royal et octroie à la ville une charte de commune. En 1264, St-Louis par la Mise d'Amiens, prend position en faveur de Henri III contre ses barons révoltés et en tant que suzerain, casse les provisions d'Oxford. En 1435, au traité d'Arras, Charles VII cède Amiens ainsi que les autres villes de la Somme au duc de Bourgogne. En 1463, Louis XI réoccupe la cité, la restitue et l'enlève définitivement en 1471. Au XVIIIe siècle Amiens devient l'un des plus important centre de textile du royaume de France. Ville stratégique pendant la premiere guerre mondiale, Amiens est menacée par l'avancée allemande et sauvée par le rétablissement d'un front continu dans la zone de l'Avre. La ville est dégagée par l'offensive alliée du 08 août 1918. Pendant la seconde guerre mondiale, Amiens est occupée par la Wehrmacht en mai 1940, puis bombardée par les alliés en mai 1944 et libérée par les Anglais le 1er septembre 1944.

Le cimetière de la Madeleine

Un des plus beaux cimetières romantiques de France. Des arbres vénérables marquent les allées et invitent, sur plus de 18 ha, à la promenade et à la découverte d’un véritable musée de l’art funéraire à ciel ouvert.  

Les sépultures des grandes familles amiénoises témoignent de la prospérité de la ville au XIXe siècle. Vos pas vous conduisent également sur la tombe de Jules Verne.

La maison de Jules Verne à Amiens

Venez découvrir l'univers du célèbre écrivain Jules Verne au sein de ce luxueux hôtel particulier du XIX ème siècle où l'auteur a vécu avec sa femme Honorine. Amiens a été une ville d'inspiration pour l'auteur, grâce à cette maison d'écrivain revivez les aventures extraordinaires des héros de Jules Verne.

La Maison dans laquelle Jules Verne a vécu à Amiens de 1882 à 1900 est l’une des plus belles maisons d’écrivain ouvertes au public en Europe. Venez à la rencontre de Jules Verne, un voyage extraordinaire vous y attend !

L'Hôtel Bouctot-Vagniez

Les façades de ce véritable petit château de ville portent des motifs décoratifs empruntés à l'Art Nouveau dont l'exubérance se manifeste surtout à l'intérieur.

Votre guide-conférencier vous invite à pousser les portes de cette somptueuse demeure et à découvrir le luxe d'un ensemble complet de meubles, lustres cheminées, vitraux...

Laissez-vous conter ce rare témoignage d'un ensemble Art Nouveau amiénois.